Huit organisations marocaines actives aux Pays-Bas ont condamné les violences survenues à Amsterdam, jeudi 7 novembre, à la suite du match opposant l'Ajax Amsterdam au Maccabi Tel Aviv. Dans un communiqué, les signataires imputent la responsabilité des incidents aux quelques 3 000 supporters du club israélien, dont beaucoup sont des membres de l'armée et des services de renseignements de leur pays. La déclaration a été signée par le Centre européen des droits humains, le Centre euro-méditerranéen pour la migration et le développement (EMCEMO), le Parti socialiste unifié – Europe occidentale, le parti de la Voie démocratique travailliste – Europe occidentale, l'Association des travailleurs marocains des Pays-Bas (KMAN), la Fondation Aknari, la Coalition contre l'islamophobie et contre le racisme, ainsi que l'Initiative marocaine pour les droits humains. Ces organisations ont estimé que la venue des supporters, dont beaucoup se sont déplacés spécialement d'Israël, n'avait pas eu pour but de soutenir uniquement le club, mais de «créer la confusion et de déstabiliser la sécurité et la coexistence pacifique aux Pays-Bas». Pays-Bas : L'extrême-droite réclame la déchéance de nationalité pour les émeutiers marocains Par ailleurs, les organisations ont critiqué un traitement médiatique «biaisé, favorable au narratif sioniste», tout en pointant la «diffusion de fausses informations sur les origines des violences». Dans ce sens, elles soutiennent que les émeutes étaient «une réponse légitime aux provocations et aux attaques des supporters du Maccabi», qui ont commencé les hostilités depuis la veille, mercredi 6 novembre 2024. En outre, la déclaration avance que la police néerlandaise «n'est pas intervenue pour empêcher la violence, ce qui a permis aux supporters sionistes de scander des discours de haine, de détruire des biens et d'attaquer les habitants d'Amsterdam impunément». Dans ce même registre, les organisations ont dénoncé une «association fictive et suspecte» prétendant représenter les ONG marocaines aux Pays-Bas, l'accusant de «diffuser des mensonges et de la désinformation au service des intérêts sionistes».