Le Comité national des internistes et des résidents (CNIR) a annoncé une grève nationale, mardi 5 et jeudi 7 novembre 2024, excluant les services d'urgence, de garde et de réanimation. L'initiative a été décidée en protestation contre «l'ignorance continue des revendications légitimes» des professionnels de santé et des étudiants en formation, ainsi que «l'indifférence» de la part du gouvernement, selon un communiqué. Dans ce sens, l'instance a renouvelé sa condamnation d'«une approche non-participative des ministères de la Santé et de l'Enseignement Supérieur, dans le traitement de la crise du secteur». Selon la même source, «toutes les issues possibles pour parvenir à un dialogue efficace et responsable ont été épuisées», au vu des correspondances officielles restées lettre morte après avoir été adressées au département, y compris le nouveau ministre de la Santé, le 28 octobre. Pour le CNIR, cette position «reflète clairement l'insouciance du ministère et le manque de reconnaissance du rôle vital» des médecins internes et résidents publics dans le système de santé. Le CNIR pointe aussi «un passage sous silence délibéré des droits fondamentaux des professionnels du secteur et une sous-évaluation des charges que supportent les médecins, pharmaciens, internes et résidents pour assurer la continuité des services aux citoyens». Maroc : Les syndicats de la santé solidaires avec les étudiants en médecine, les internes en grève Précédemment, le CNIR a observé une grève nationale, les 22, 23 et 24 octobre 2024. L'instance prolonge ainsi son mouvement de protestation, initié depuis septembre. Ce mois-là, le Comité a décrété «une grève d'avertissement», du 27 septembre au mardi 1er octobre, puis les 15, 16 et 17 du mois dernier. Dans le cadre de sa mobilisation, le Comité s'était joint aux étudiants en médecine représentés par la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie au Maroc (CNEMEP), en condamnant «des violations flagrantes» à la suite des sit-in tenus à Rabat, marqués par des arrestations.