Khalid Darfaf Les médecins internes et résidents ont entamé un mouvement de grève de trois jours et ce du 15 au 17 octobre courant. Cette action protestataire concernera tous les Centres hospitaliers universitaires du pays à l'exception des services d'urgence et d'animation, apprend-on dans un communiqué public rendu par la Commission nationale des internes et résidents (CNIR). Selon la même source, ce débrayage de 72 heures est synonyme d'une dénonciation de la procrastination permanente du gouvernement qui fait preuve d'une insouciance flagrante envers les revendications légitimes du corps des médecins. Le communiqué de la CNIR fait état des conditions difficiles et inappropriées dans lesquelles travaillent les médecins, tout en exprimant leur grand mécontentement à l'égard du département de tutelle. La CNIR a ainsi mis l'accent sur le retard enregistré en matière de traitement du dossier revendicatif, qui est d'ailleurs injustifié. En termes plus clairs, « le ministère de la Santé opte pour le silence et s'affranchit de ses responsabilités tout en refusant de prendre des décisions opérationnelles pour résoudre la crise, malgré une série de correspondances et de réunions avec les responsables concernés », explique la même source. Abondant dans le même ordre d'idées, la CNIR a exprimé son rejet catégorique de ce qu'elle l'a qualifié de « négligence systématique », qui témoigne d'un manque de sérieux de la part du ministère et de ses responsables. Il faut dire, ajoute la même source, qu'une telle situation ne peut que conduire à l'aggravation des conditions des médecins internes et résidents et contribue, par conséquent, à la détérioration de la qualité des soins de santé.