Les anesthésistes réanimateurs du Maroc ainsi que les médecins internes et résidents, ont exprimé leur soutien au mouvement de lutte des médecins du secteur public, qui « a impacté le bon fonctionnement des établissements de santé publique au Royaume », surtout après la vague de démissions déposées par les blouses blanches auprès de leur ministère de tutelle. Les détails. La Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR),a ainsi exprimé, dans un communiqué, son indignation face à l'état chaotique des établissements publics de santé (conditions de travail médiocres, manque d'équipement biomédical, qualité des soins ...), et manifesté son soutien à la cause des médecins du public sous la bannière de leur syndicat, ainsi qu'à leur dossier revendicatif. La CNIR a également souligné que le combat que mènent les médecins du public, depuis des mois déjà, dans le but de faire valoir leurs droits, impacte le bon fonctionnement des établissements de santé, à savoir que plus de 900 médecins du public ont déposé leur démission, devant « l'indifférence totale et voulue des responsables du secteur de la santé, l'un des secteurs les plus sensibles ». Les internes et résidents n'ont pas manqué de rappeler dans leur note que le secteur de la Santé a connu différentes politiques différentes qui se sont succédé au fil des années, engendrant plusieurs problèmes, et aggravant ainsi les crises sans les résoudre. Dans ce sens, ils invitent les différentes parties concernées dans le secteur de la santé à s'engager dans des discussions sérieuses afin de résoudre les problématiques du secteur, et trouver des solutions stratégiques pour une meilleure gestion de ce secteur vital. Pour conclure, la CNIR, réitère son soutien au syndicat des médecins du public, comme signe de solidarité, et appelle «le ministère de la Santé à assumer ses responsabilités et s'engager dans des pourparlers sérieux avec toutes les parties concernées au sein du secteur afin d'en sortir avec des engagements et des solutions concrètes». Même son de cloche chez les anesthésistes réanimateurs du Maroc, dont la fédération nationale (FNAR), a également exprimé sa solidarité avec ces confrères et leur mouvement de lutte pour leurs droits, via un communiqué dont Hespress Fr détient une copie. La FNAR explique dans sa note, que le dossier revendicatif des médecins du public est « légitime », notamment « l'application de l'indice 509 et l'équivalence en médecine, puisque ces deux points touchent la dignité du médecin marocain » en général. Rappelons que les médecins du secteur public ont annoncé une grève de 48h les 29 et 30 avril, à l'exception des services de relèvement, des urgences et de la réanimation et une grève nationale de 48 heures les 2 et 3 mai 2019, à l'exception des services de réanimation et d'urgence.