Entre les rumeurs de toilettes payantes dans les airs ou l'instauration d'une taxe –idée abandonnée– pour les obèses et la dernière idée des voyages debout, la compagnie Ryanair dirigée par Michael O'Leary n'est jamais à court d'idées pour réaliser des économies supplémentaires. Les vérités dissimulées de cette low-cost sont les différentes taxes qu'elle pratique sur le billet. Décryptage. Michael O'Leary est à l'écoute de ses clients et prêt à tout pour faire booster ses bénéfices. Mais la compagnie a rejeté selon l'agence de presse Bloomberg, les idées relayées par les internautes de vols avec un personnel de bord en bikini ou de pouvoir fumer une cigarette contre de l'argent dans des cabines de toilettes spécialement transformées en fumoir. A la suite d'un sondage auprès de ses usagers, Ryanair a envisagé en avril dernier, l'instauration d'une « fat tax » ou «taxe pour les gros », avant de rebrousser chemin. En revanche, la possibilité de voyager debout et de faire payer le papier et l'accès aux toilettes (1,20 euro pour l'accès et 1 euro pour le papier) sont toujours en projet. D'après un porte-parole du transporteur, cité par le magazine économique mensuel français « L'Expansion », la première idée est à « un stade de développement très précoce » alors que la seconde idée pourrait être réalité dans « trois ou quatre ans ». Ryanair applique pourtant une mesure qui passe inaperçue pour la plupart des clients. C'est la taxe sur l'enregistrement en ligne. Précédemment gratuit, ce service coûte 5 euros depuis le 1er mai, ajoute le magazine. Les polémiques sur les différentes taxes suscitées ont fait oublier celle sur l'enregistrement en ligne. En prévision, Ryanair compte fermer progressivement tous ses comptoirs d'enregistrement dans les aéroports d'ici le 1er octobre, apprend- t-on auprès de L'Expansion. Ainsi les voyageurs n'auront d'autres choix que de passer par le site pour réserver, payer et s'enregistrer en ligne. Et ce n'est pas tout. Depuis peu, Ryanair fait payer 40 euros à tout voyageur qui oublie d'imprimer sa carte d'embarquement envoyée quelques jours plutôt avant le vol. Cette information figure en petit caractère et peut ne pas attirer votre attention lors de votre réservation en ligne. La mesure stipule qu'indépendamment des exigences en matière de visa, tous les passagers doivent se rendre au comptoir de contrôle des visas de la compagnie. Ils feront contrôler leur carte d'embarquement en ligne avant d'accéder aux contrôles de sécurité de l'aéroport. Il faut se rendre dans la section « gérer ma réservation » du site de Ryanair muni du numéro de réservation et imprimer le coupon d'embarquement. A défaut de produire cette carte, le client devra s'acquitter de ses frais de réédition qui sont de 40 euros par vol et par personne vol (aller simple). Cette somme est payable uniquement en devises à une borne en libre service de l'aéroport ou à un comptoir d'enregistrement de Ryanair. Ce service disponible jusqu'à 40 minutes avant l'heure de décollage prévue. Par ailleurs, la compagnie se réserve le droit d'annuler la réservation sans aucune possibilité de remboursement de tout voyageur, et de lui refuser l'embarquement s'il ne se conforme pas à cette réglementation. De nombreux passagers marocains sur la ligne Fès-Marseille par exemple, se sont retrouvés pris au piège avec cette nouvelle disposition de Ryanair. Ceux qui avaient, par chance une carte de paiement international ou les 40€ en devises, ont pu finalement embarquer. Les autres sont restés sur le tarmac sans pouvoir être remboursés. Pour Michael O'Leary, « le consommateur européen (ndlr: même le Marocain) ramperait nu sur du verre cassé pour avoir des billets pas chers » d'où l'expression, la fin justifie les moyens. Cet homme d'affaire irlandais aurait acheté une licence de taxi pour son véhicule personnel afin d'utiliser les voies de bus dans Dublin et diminuer ainsi son temps de trajet dans la ville. Sa devise : recherche et l'optimisation du profit à tous les niveaux.