L'accueil d'un navire de guerre israélien au port de Tanger soulève l'ire de plusieurs instances politiques marocaines, classées dans l'opposition. En témoigne la réaction du bureau politique du PPS. «Face à la poursuite de l'agression israélienne brutale, il ne peut y avoir de relations normales avec Israël ou de permettre à un navire militaire israélien d'accoster dans un port marocain», s'indignent les camarades de Nabil Benabdellah. Même son de cloche auprès du bureau politique de la Fédération de gauche démocratique. Le parti a exprimé «son rejet de toutes les formes de relations entre l'Etat marocain et l'entité sioniste». La FGD a indiqué que l'autorisation accordée à «un navire appartenant à l'armée d'occupation sioniste d'accoster au port de Tanger est une violation flagrante de la décision de la Cour internationale de Justice et constitue un encouragement à l'ennemi sioniste raciste de poursuivre la guerre génocidaire qu'il mène contre le peuple palestinien à Gaza et de continuer ses attaques contre la Cisjordanie et le sud du Liban». Pour sa part le groupement des députés du PJD a demandé, mardi dans une question écrite, au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, d'«éclairer l'opinion publique sur la véracité des informations qui circulent concernant ce navire qui a fait escale au port de Tanger pour s'approvisionner en carburant et aliments». Ces réactions font suite au communiqué, publié le samedi 22 juin, par le «Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation», dénonçant le feu vert accordé en catimini à un navire de guerre israélien d'accoster au port de Tanger. Au Parti socialiste unifié cette question sera inscrite à l'ordre du jour du conseil national du parti, prévu le dimanche 30 juin à Casablanca, a confié à Yabiladi une source au sein de la formation de gauche.