Le Kenya accueille, du 7 au 9 mai à Nairobi, la réunion ministérielle préparatoire au sommet africain sur les engrais et la santé des sols. Le Maroc est représenté par une forte délégation conduite par le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, et de hauts responsables de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP). Dans son allocution, le ministre a réaffirmé «l'engagement du Maroc à partager ses expériences et son expertise internationale en matière d'engrais et de santé des sols avec les pays africains frères, afin d'améliorer la productivité et la durabilité des sols et assurer ainsi la sécurité alimentaire du continent». Sadiki a également rappelé que la coopération Sud-Sud en Afrique, occupe une place importante dans la politique étrangère marocaine. «Sous l'impulsion du roi Mohammed VI, le pays mène constamment et activement des initiatives pour partager, notamment à travers l'Office Chérifien des Phosphates (OCP), ses expériences, son expertise et ses meilleures pratiques», a-t-il précisé. De son côté l'OCP, présent également à cet événement africain, a annoncé qu'«un dialogue avec les parties prenantes» est programmé «afin d'explorer les opportunités et relever les défis liés à la santé des engrais et des sols», avec notamment «la coordination post-sommet, les investissements alignés et les stratégies de mise en œuvre» des projets convenus. Sur les traces du royaume, l'Algérie a également proposé son «expertise» dans le domaine des engrais et la santé des sols aux pays africains. Le ministre algérien de l'Agriculture, Youcef Cherfa, a souligné la disposition de son pays «à partager ses expériences en matière de renforcement des capacités humaines, dans la gestion durable et intégrée, des ressources naturelles (eau et sol), et l'investissement, dans la production et la distribution d'engrais». Et d'indiquer que «l'Algérie joue un rôle de premier plan, dans le domaine des engrais. En plus de sa capacité à répondre aux besoins du marché intérieur, l'Algérie occupe une position importante, en tant que fournisseur, sur le marché international, en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique du Sud». L'Algérie avait accordé, en janvier, un don de 16 000 tonnes d'engrais au Kenya. En avril, Africa Intelligence a annoncé, que le président kenyan, William Ruto, envisage de se rendre au Maroc. «Clé de voûte du rapprochement entre les deux pays la construction d'une usine d'engrais» au Kenya. Un projet qui pourrait être annoncé lors du déplacement de Ruto au royaume. La diplomatie des engrais a déjà balisé la voie à des rapprochements politique et économique entre le Maroc et certains pays africains, comme le Nigéria, le Rwanda, la Tanzanie et l'Ethiopie.