Le ministre espagnol des Affaires étrangères a condamné, hier au Sénat, l' «obsession anti-marocaine» de la droite. Le chef de la diplomatie a souligné, en réponse à une sénatrice du Parti populaire mécontente des «concessions et cadeaux» accordés par l'Espagne au Maroc, que son gouvernement «doit s'efforcer d'entretenir les meilleures relations avec les pays avec lesquels il a une frontière terrestre». Albares a rappelé que le Maroc est «le troisième client de l'Espagne dans le monde, hors Union européenne. Ce qui représente des échanges commerciaux de plus de 21 milliards d'euros». Et d'accuser le PP de «tourner le dos aux 17.000 entreprises exportatrices vers le Maroc» et à «près de 700 entreprises» espagnoles installées au royaume. Le ministre des Affaires étrangères a qualifié le Maroc de «partenaire clé» dans la lutte contre le terrorisme djihadiste et l'immigration irrégulière : «C'est pour cette raison que les arrivées (de migrants irréguliers) en 2023 à Ceuta et Melilla ont baissé de 40 % par rapport à 2022», a-t-il précisé. Depuis le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d'autonomie au Sahara, annoncé le 18 mars 2022, le PP joue la carte de la diabolisation du Maroc afin de fragiliser les socialistes au pouvoir.