Sur la question du Sahara, le Panama semble lâcher le Polisario. En témoigne la Déclaration conjointe, signée ce mardi 30 janvier, à l'issue de la rencontre bilatérale tenue, en visioconférence, entre le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue panaméenne, Mme. Janaina Tewaney Mencomo, indique la diplomatie marocaine dans un communiqué. Sur les traces de l'Espagne en mars 2022, le Panama affirme désormais son «soutien à l'Initiative d'autonomie» au Sahara occidental présentée par le Maroc en 2007, comme «unique base pour une solution juste et durable» au différend régional. Le gouvernement panaméen s'engage, en conséquence, à «définir son action future et prendre position sur la base de cette déclaration». Une précision qui pourrait être le prélude à un retrait de la reconnaissance de la «RASD», actée en 2014. La prudence reste cependant de mise. Les atermoiements du Panama sur ce sujet ont été fréquents. Pour rappel, le Panama avait annoncé, en novembre 2013, la «suspension» de ses relations diplomatiques avec la «RASD». Après une année de rupture, cet Etat d'Amérique centrale renouait en décembre 2014 le fil du dialogue avec le Polisario et autorisait en 2016 la réouverture d'une «ambassade» du mouvement séparatiste à Panama city.