Le PJD ouvre un nouveau front contre le mémorandum présenté, il y a quelques semaines, par le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) devant l'Instance de Révision du Code de la Famille. Le secrétariat général de la formation islamiste condamne, dans un communiqué publié dimanche 21 janvier, des propositions «étrangères aux constantes de l'identité de la société musulmane marocaine et provocatrices du sentiment national» et qui s'écartent «des directives royales encadrant le chantier de la révision du Code de la famille». Au grand dam du PJD, le CNDH, présidé par Amina Bouayach, a notamment recommandé l'interdiction de la polygamie. Le Conseil National des Droits de l'Homme avait justifié son appel, le 20 décembre, par l'adhésion du Maroc au protocole facultatif de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), adopté par le gouvernement marocain, en novembre 2012, présidé alors par Abdelilah Benkirane, et en juillet 2015 par les deux Chambres du Parlement. Le CNDH a également recommandé l'interdiction du mariage des mineurs. Le PJD et ses bras associatifs, comme le Mouvement Unicité et Réforme (MUR) et le Forum Azzahraa, ont défendu devant l'instance de Révision du Code de la Famille, la polygamie et le mariage des mineurs.