Le verdict de l'examen du rapport du Maroc devant le Comité de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), est tombé ce lundi 4 juillet. «Le Comité s'est dit préoccupé par le Code pénal du pays qui expose les femmes lesbiennes, bisexuelles, transgenres et intersexuées à des sanctions pénales», lit-on dans la partie consacrée au royaume. Pour remédier à cette situation, le Comité invite le «Maroc à prendre les mesures nécessaires pour abroger ces dispositions discriminatoires du Code pénal afin d'éviter la stigmatisation et les cas de violence». Les membres du Comité de la CEDAW ont également abordé la situation des mères célibataires. Elles «risquent d'être poursuivies pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage, lors de l'enregistrement des actes de naissance et de la demande d'autres documents pour leurs enfants», ont-ils noté. Le Comité a conclu ses observations en exigeant des autorités marocaines la reconnaissance du «droit des mères célibataires à faire valoir leurs droits et les droits de leurs enfants, sans crainte d'aucune forme de poursuites et de stigmatisation». Lors de l'examen du rapport du Maroc devant le Comité de la CEDAW, les 21 et 22 juin, la délégation marocaine était conduite par la ministre de la Solidarité, de l'Intégration sociale et de la Famille, Aawatif Hayar et la présidente du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach.