Mercredi, le poste frontière de Zouj Bghal entre le Maroc et l'Algérie a été ouvert, afin de permettre le retour de 38 ressortissants marocains vers le pays. Le poste frontière Zouj Bghal séparant le Maroc et l'Algérie, à proximité de la ville d'Oujda, a été ouvert exceptionnellement, mercredi, afin de permettre le retour d'émigrés et de travailleurs marocains. Ces derniers ont précédemment été arrêtés par les autorités algériennes. Selon des sources consultées par Yabiladi, «38 jeunes hommes expulsés ont été remis, après l'accompliaccomplissement des démarches administratives, judiciaires et consulaires en Algérie voisine». Dans une déclaration à notre rédaction, Hassan Ammari, président de l'Association d'aide aux migrants en situation vulnérable (AMSV), basée à Oujda, a déclaré que parmi les personnes arrêtées figuraient «des candidats à la migration irrégulière et des ouvriers, arrêtés en raison de leur situation administrative non régularisée». Parmi eux également, certains ont purgé des peines de prison allant de six mois à un an, tandis que d'autres ont été acquittés par la justice. «Nous avons 112 dossiers de détenus marocains en Algérie et selon les estimations, basées sur les témoignages, le nombre de détenus oscille entre 400 et 500.» Hassan Ammari - AMSV Dans ce sens, le militant fait savoir que son association «travaille actuellement sur une autre liste» de détenus, afin que ces derniers puissent regagner leur pays d'origine. Les autorités algériennes appelées à permettre les visites des ONG internationales L'association a précédemment envoyé une lettre ouverte à plusieurs responsables algériens, dont le ministre de l'Intérieur Ibrahim Mourad et le celui de la Justice, Abderrachid Tebbi, pour une amnistie générale au bénéfice des émigrés marocains détenus dans le pays. La missive a par ailleurs préconisé de faciliter et d'accélérer leur rapatriement. Dans ce même registre, l'association a exprimé ses critiques concernant les conditions de détention des migrants marocains. Elle a demandé aux autorités algériennes de publier une liste de ces détenus, afin de permettre à leurs proches de les identifier, de leur assurer une prise en charge médicale et de leur permettre de recourir à l'assistance juridique d'un avocat. L'Algérie appelée au rapatriement des émigrés marocains détenus dans ses prisons L'ONG a, en outre, adressé ses correspondances pour que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) organise des visites auprès des détenus, tout en appelant les autorités algériennes à rendre possible une assistance humanitaire, sociale et sanitaire des organisations internationales, conformément à leurs principes et missions. Par ailleurs, l'association a adressé deux lettres à la représentation de la Croix-Rouge en Tunisie et à l'Union des Avocats Arabes, leur demandant d'intervenir auprès des autorités algériennes selon leurs compétences et les possibilités pour rapatrier les détenus marocains vers leur pays. Il est à noter que plus de 800 migrants marocains sont rentrés d'Algérie, au cours des deux dernières années. La plupart sont rapatriés par voie terrestre via le poste frontière de Zouj Bghal, ouvert exceptionnellement pour ces opérations. D'autres sont revenus sur des vols depuis la Tunisie, après que leurs proches ont pu prendre en charge les frais du voyage.