Le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, a inauguré, jeudi à Casablanca, le laboratoire de contrôle de la qualité des vaccins et produits biotechnologiques, relevant du Centre de sérums et vaccins (Institut Pasteur). Ayant requis un budget de 25 millions de dirhams dans le cadre d'un partenariat avec le Bureau de réduction des menaces du Département d'Etat américain, ce projet vise à doter le Centre de sérums et vaccins de capacités de contrôle de la qualité, de l'efficacité et de la sécurité des vaccins et produits biotechnologiques destinés à être utilisés sur le territoire national. Construit sur une superficie de 350m², le laboratoire comprend plus de 32 équipements de haute qualifié, notamment en bactériologie, en toxicologie, en immunologie, et en biologie moléculaire. Ce projet, qui a nécessité deux ans de travail, «s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de partenariat public-privé pour la fabrication locale des vaccins et des produits biotechnologiques, conformément à la vision royale visant la souveraineté vaccinale du Maroc», a indiqué Aït Taleb dans une déclaration à la presse. «Ce projet va nous permettre d'accompagner la production de vaccins, notamment au niveau de l'usine de MARBIO à Benslimane qui aura la capacité de produire plus de 150 millions de doses de vaccin», a souligné Ait Taleb, mettant en avant la capacité d'analyse de ce nouveau laboratoire à même d'assurer le contrôle de la qualité physicochimique, microbiologique, immunologique et toxicologique des vaccins, sérums thérapeutiques et produits biotechnologiques fabriqués localement ou importés, conformément aux exigences de la pharmacopée européenne et aux exigences propres du fabricant. Le laboratoire vise également, a précisé le ministre, à assurer la formation des cadres marocains et africains aux méthodes analytiques des vaccins (Centre collaborateur du CDC Africa) et à assurer le rôle de centre collaborateur de la future Agence africaine du médicament (AMA) pour contrôler la qualité des vaccins et produits biologiques commercialisés sur le continent. «L'ambition est que le continent africain puisse produire plus de 60% de ses propres besoins de vaccins et exporter 30% de sa production, ce qui nécessite des critères de qualité qu'un tel laboratoire permet d'assurer», a indiqué le ministre. Pour sa part, la consule générale des Etats-Unis au Maroc, Marissa Scott, a indiqué que les Etats-Unis et le royaume partagent un engagement à faire progresser les priorités mondiales en matière de sécurité sanitaire. «Le renforcement des capacités du Centre de sérums et vaccins est le symbole de notre engagement mutuel à assurer la santé et la sécurité de nos citoyens», a affirmé Scott, soulignant le leadership du Maroc en matière de sécurité sanitaire particulièrement démontré au cours des dernières années, et plus particulièrement «pendant les jours les plus difficiles de la pandémie de Covid-19».