Durant une réunion du Mouvement des non-alignés, qui se tient le 5 et 6 juillet à Bakou (Azerbaïdjan), la question du Sahara a été remise eb avant, entre le Maroc et l'Algérie. Dans son discours, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a appelé les membres de cette organisation à «poursuivre leurs actions de soutien aux peuples opprimés du Sahara occidental et de la Palestine». Et de saluer «les positions de principe incluses dans le projet de déclaration finale» de la réunion qui «soutiennent clairement et de manière transparente les droits inaliénables et imprescriptibles des peuples palestinien et sahraoui, conformément aux règles de droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies». En l'absence de Nasser Bourita, en déplacement en Italie, la délégation marocaine à Bakou a été conduite par le représentant permanent du royaume au siège des Nations unies à New York, Omar Hilale. Le diplomate, habitué à ses joutes verbales avec l'Algérie, a accusé cette dernière «d'instrumentaliser les principes du Mouvement des non-alignés pour les ressasser et les véhiculer au sein des fora internationaux, au moment où, malheureusement, l'Algéie persiste à les violer systématiquement depuis des décennies». Hilale a fermement dénoncé «l'amalgame entre la juste cause palestinienne et le conflit régional factice autour du Sahara marocain, afin de légitimer un agenda national par le truchement d'un groupe séparatiste armé ayant des connexions avec les réseaux terroristes et le crime organisé international, selon de nombreux rapports internationaux». L'ambassadeur marocain a tenu à préciser qu'en persistant à comparer la question de la Palestine à celle du Sahara, «l'Algérie a commis un crime à l'encontre de la cause des Oumma arabe et islamique, en ignorant explicitement la demande claire de l'honorable chef de la diplomatie palestinienne en 2015, concernant le rejet catégorique par l'Etat de Palestine de toutes les comparaisons erronées et suspectes entre la question du Sahara et la cause palestinienne». «Celui qui se vante de défendre la cause palestinienne doit tout d'abord respecter au moins la décision souveraine de l'Etat de Palestine, au lieu de ressasser des contre-vérités obsolètes, frauduleuses et désuètes», a martelé le responsable marocain. La passe d'armes verbale à Bakou est la première entre Omar Hilale et le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, nommé à ce poste en mars dernier.