La campagne médiatique contre le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, se poursuit en Algérie. Des médias locaux demandent à la Confédération africaine de football (CAF) de suspendre la participation du responsable marocain aux travaux de la prochaine session du Comité exécutif de la CAF (Comex), sous prétexte qu'il aurait contrevenu à l'article 7 de son règlement. Le texte exige des membres du Comex de «respecter et faire respecter par leurs propres membres en tout temps et sans réserve les principes d'éthique et du fair-play édictés par la CAF et la FIFA, les principes d'intégrité et de sportivité ainsi que les statuts, les règlements, les décisions et les directives de la CAF et de la FIFA». Il fait aussi «respecter le Code d'éthique de la CAF et les valeurs universelles et observer ces lois et ces règles». Un contravention à l'article 7 «entraîne des sanctions, même si l'ingérence n'est pas imputable au membre concerné. Les associations membres sont responsables envers la CAF de toute négligence grave ou faute intentionnelle imputable aux membres de leurs organes». Les médias algériens ont ouvert, la semaine dernière, un nouveau front contre Fouzi Lekjaa, l'accusant de «manquer de respect envers la Fédération algérienne de football (FAF) et aux règlements», suite à ses réponses à la Chambre des représentants au Maroc. En sa qualité du ministre délégué chargé du Budget, il a déclaré que «le stade de Fès aurait l'honneur d'accueillir des matchs de la CAN 2025, si le pays était désigné comme organisateur. Fès serait aussi parmi les villes candidates à l'organisation de la Coupe du monde 2030 par le Maroc, selon lui. La demande de la mise à l'écart de Lekjaa de participer aux travaux du Comex de la CAF intervient peu avant la tenue, le 13 juillet à Cotonou (Bénin), de la 45e Assemblée ordinaire de la CAF. Ce rendez-vous semble capital pour l'Algérie, où le président de la FAF, Djahid Zefizef, est candidat à l'élection au comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine de football (CAF). Il aura comme concurrent le Libyen Abdelhakim Alshelmani, président de la Fédération libyenne de football et président de l'Union nord-africaine de football (UNAF), qui brigue un second mandat (2023-2027). Bien que Lekjaa ne soit pas concerné par ce scrutin, les médias du voisin de l'Est l'accusent de soutenir la candidature libyenne. Contrairement aux requêtes de la presse, la FAF a décidé de ne pas se retirer de la course à l'organisation de la CAN 2025, rapportent des médias algériens.