La CAF a annoncé le retrait de la CAN-2025 à la Guinée «parce qu'en l'état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ni prêts pour que la CAF puisse accueillir (la CAN) en Guinée». Ironie du sort, l'Algérie, qui veut remplacer la Guinée, possède des infrastructures sportives délabrées. L'Algérie sera candidate à l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2025 à la place de la Guinée, a annoncé le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Zefizef Djahid, après que la Confédération africaine de football (CAF) avait annoncé avoir retiré l'organisation de la CAN en 2025 à la Guinée, qui n'est pas prête. Mais avant, le CAF, qui a réuni à Alger son comité exécutif a annoncé que la fédération marocaine, qui a noué des partenariats avec quarante-quatre fédérations africaines, envisage d'être candidat. La Nouvelle-Algérie, qui veut concurrencer le Maroc, méprise les faits. En mai 2021, La CAF a publié un rapport accablant sur l'état des infrastructures sportives en Afrique avec ce cruel constat : peu de pays disposent de stades homologués qui respectent le cahier des charges des instances internationales. Le rapport cite l'Afrique du Sud (treize sites), l'Egypte et le Nigeria (sept), le Maroc (six), le Cameroun (cinq) et la Guinée équatoriale (quatre). Où est l'Algérie ? Tout le monde se souvient du coup de gueule du sélectionneur algérien Djamel Belmadi sur l'état d'un des stades algériens, censé accueillir les grandes rencontres. «J'ai l'impression d'avoir discuté de la problématique Tchaker depuis mon arrivée en 2018 et pas beaucoup de choses ont changé. Quand ça change, ça change le temps d'un match», a fustigé l'entraîneur. «Nous, malheureusement, on n'a pas voulu que notre équipe nationale ait une pelouse digne de son nom. Je ne suis pas complotiste, je constate des faits», a-t-il ajouté. Amer et ironique, il assène : «Quand je vois ce qui se passe chez nous, j'ai envie de me faire délocaliser aussi ! Ne me parlez du stade d'Oran, je ne joue pas dans un stade où on fait des barbecues.» Fair-play, il reconnaît le potentiel du Maroc : «Normalement on aura une meilleure pelouse à Marrakech. Le déplacement d'une heure n'est pas à négliger au niveau de la récupération. On va jouer au Maroc. Est-ce un problème ? Normalement, ce n'est pas censé l'être», a-t-il confié. Actuellement, plusieurs pays délocalisent leurs matchs au Maroc en raison de la non-conformité de leurs stades aux normes de la Fédération internationale de football (FIFA). Au même moment, Zefizef Djahid calomnie le Maroc, un pays ayant construit des stades qui traversent les époques pour devenir, avec le temps, des lieux marquants de l'histoire du sport. Des regards croisés sur ces réalisations et sur leur longue exploitation doivent lui permettre de mieux les imiter. «Plusieurs fédérations ont signé un partenariat avec le Maroc. Comme leurs stades n'ont pas été homologués, elles se sont naturellement tournées vers le Maroc afin de demander à pouvoir y jouer. Ce que nous avons évidemment accepté», avait indiqué la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Le Maroc a été cinq fois candidat malheureux à l'organisation du Mondial (en 1994, 1998, 2006, 2010 et 2026). Il est certain que l'enveloppe dédiée par l'Algérie à certaines activités peu bienveillantes à l'égard du Maroc servira à la rénovation et à la construction de stades à la hauteur, en emplacement de ceux qui sont restés vétustes, de faible capacité, inadaptés à une fréquentation sécurisée. Comment peut-on organiser la CAN sans opérer une remise à niveau de ses enceintes sportives en termes de sécurité, de multifonctionnalité, de loisir et de confort ? la question est ouverte.