Le secrétaire général des Nations unies s'est dit «préoccupé» par le «blocage» du processus politique au Sahara occidental. «C'est une situation qui, malheureusement, continue d'être bloquée et j'espère qu'il sera progressivement possible de parvenir à un moyen pour rapprocher les deux positions», a déclaré António Guterres, lors d'une rencontre avec les étudiants d'une université à Paris. Le responsable onusien a souligné que l'ONU avait deux lignes d'action en cours. Il s'agit d'une part de celle de son envoyé personnel, Staffan de Mistura, pour tenter de trouver une entente entre le Polisario et le Maroc, rapporte l'agence EFE, ou de reconnaître que son organisation peine à générer la «confiance» entre les parties. «Malheureusement, la situation après les événements survenus dans la zone d'El Guerguerat est compliquée et cette force [la MINURSO] a de plus en plus du mal à fonctionner, car il existe des obstacles d'un côté et de l'autre pour l'exercice de son mandat», a déploré Guterres. «La situation est dangereuse, parce qu'il y a un conflit de faible intensité, mais dans tous les cas, un conflit qui continue, et il n'y a pas de cessez-le-feu définitif. Notre préoccupation est d'éviter, avant tout, la généralisation du conflit», a-t-il souligné. En octobre prochain, le secrétaire général de l'ONU présentera au Conseil de sécurité un rapport sur la situation au Sahara. Son représentant personnel, Staffan de Mistura, n'a pas encore réussi à relancer le processus politique, en rade depuis mars 2019.