Le projet de loi de finance 2013 vient de franchir le cap de la Chambre des représentants. Encore une fois, nombreux sont les députés qui ont boudé la séance du vote. Aujourd'hui, le budget sera présenté aux conseillers. Un passage périlleux pour le gouvernement Benkirane. A la 2ième Chambre, il n'a pas la majorité. Le projet de loi de finances 2013 vient de franchir le cap de la Chambre des représentants. Encore une fois, nombreux sont les députés qui ont boudé la séance du vote. Aujourd'hui, le budget sera présenté aux conseillers. Un passage périlleux pour le gouvernement Benkirane. Car au sein la 2ième Chambre, il n'a pas la majorité. Aux premières heures du dimanche, les députés adoptent le projet de loi de finances 2013. L'issue du vote a donné le score suivant : 136 voix pour, selon Karim Ghellab, le président de la 1er Chambre, 56 contre et sans la moindre abstention. Les votants : 192 élus sur un total de 395 qui se sont donnés la peine d'assister à cette séance, avec une mention particulière pour les PJDistes, venus nombreux pour parer à l'éventualité d'une absence de leurs alliés dans la majorité, notamment les Istiqlaliens. Le légendaire absentéisme de nos députés n'est plus à démontrer. Un phénomène qui n'épargne ni la majorité ni l'opposition. Au cours de la séance du dimanche, sur 217 élus de la première force à l'hémicycle, 136 ont répondu présents contre seulement 56 pour l'autre partie. Un clin d'œil au patronat Force est de constater que pour un projet aussi crucial qu'est la loi de finances, l'affluence n'étaient pas au rendez-vous. Un revers pour la politique de la présidence de la Chambre visant à encourager la présence des députés. Ces multiples tentatives, dans ce sens, s'avèrent vaines. Avant de bouder l'opération de vote, les députés ont réussi à inscrire un amendement qui satisfait pleinement les revendications du patronat. Ils ont réussi à adopter un amendement augmentant la taxe de solidarité imposée par le gouvernement Benkirane sur les hauts salaires : de 25.000 dh, ils ont hissé le seuil à 30.000 dh. L'opération de lobbying du patronat a marché. Contrairement à certaines informations relayées par la presse, cette hausse ne répond pas à des motivations personnelles des députés. «Les élus ne touchent pas des salaires mais des indemnités de missions et du coup, ils ne sont pas soumis à des taxes», explique Abdelmalek Afariat, membre à la Chambre des conseillers. Aujourd'hui le projet présenté devant les conseillers C'est aujourd'hui le tour de la Chambre des conseillers de voter pour le projet de loi de finances. Un passage de tous les dangers et la marge de manœuvre du gouvernement Benkirane est très réduite, d'autant plus qu'il n'a pas la majorité à la 2ième Chambre. Sur un total de 270 élus, il ne peut compter que sur environ 100 contre 142 pour l'opposition. Cette année, l'exécutif ne peut compter sur l'abstention du groupe RNI comme c'était le cas pour la loi de finances 2012. Du coup, il est dans l'obligation de convaincre les 21 conseillers sans aucune appartenance politique (SAP) de bénir son projet. Une tâche qui ne sera pas aisée, sachant que ces électrons libres votent selon des considérations personnelles et non politiques.