Le Cercle des lauréats de Belgique (CLB) tient une rencontre-débat avec le réalisateur et chorégraphe marocain Lahcen Zinoun, à l'occasion de la réédition de son livre autobiographique «Le Rêve interdit» (Maha éditions). Cette rencontre se tient en marge de la 28e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) et avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), à 19h au café La Scène du Cinéma La Renaissance à Rabat. Dans cet opus, l'auteur raconte son expérience personnelle en tant que premier danseur d'origine marocaine devenu danseur étoile en Belgique, avant de revenir au Maroc pour mener sa carrière aux multiples facettes, entre chorégraphie, cinéma et littérature. Lors de cette présentation modérée par son éditrice Michèle Desmottes, Lahcen Zinoun reviendra sur quelques épisodes de sa vie, des lumineux aux sombres, en passant par les tragicomiques, tous restitués dans cette autobiographie, dont la partie charnière se passe au Maroc des premières années de l'Indépendance et des années 1960-70 en Belgique. Cet ouvrage revient aussi sur le retour de son auteur à la mère patrie, avec son épouse, la danseuse Michèle Barette. Le couple partage son ambition de conserver le patrimoine marocain de la danse, tout en permettant à la jeunesse marocaine de bénéficier d'une formation artistique encadrée. A travers cette lutte toujours d'actualité, Lahcen Zinoun poursuit son rêve. Président du CLB, Merouane Touali a indiqué que la réédition de cet ouvrage traduisait la volonté du Cercle «d'assurer à ce récit une large diffusion» pour continuer à faire connaître la «belle et singulière épopée particulièrement inspirante» pour toutes les générations. «Elle incarne aussi, d'une certaine manière, la symbolique d'une relation circulaire faite d'une multiplicité d'attachements culturels et humains réciproques entre le pays de l'Atlas et celui des polders», a-t-il ajouté. «On soulignera également qu'à l'époque où Lahcen Zinoun déposait ses valises en Belgique avec l'espoir d'y accomplir son rêve de danseur, ses compatriotes commençaient à arriver en nombre pour travailler dans les mines, les usines de production et les chantiers de construction, encouragés par la signature, le 17 février 1964, des accords pour le recrutement de main-d'œuvre entre les deux Royaumes», rappellent les organisateurs. A ce titre, le CLB prévoit de faire de l'année 2024, qui marque les 60 ans de cet accord, «un moment de commémoration, de souvenir et de célébration de l'amitié belgo-marocaine». Dans ce sens, cette réédition se veut comme étant «l'une des actions que le Cercle a programmées sur les sols marocain et belge».