Une délégation composée de cinq députés du Pérou effectue un déplacement au Sahara. Ses membres se sont rendus, hier, à Laâyoune où ils ont eu des entretiens avec les élus locaux. Ils ont aussi visité des installations économiques et sportives. A Lima, la tournée a généré une polémique, d'autant que ce déplacement coïncide avec la «Semaine de la représentation», traditionnellement réservée aux rencontres entre les parlementaires et leurs électeurs. Le président de la Chambre basse péruvienne, Jorge Montoya, a tenté de justifier cette visite, affirmant dans des déclarations à la presse que «c'est la responsabilité de chaque membre du Congrès de gérer ses semaines de représentation». Et de préciser que «ce voyage n'est pas défrayé par le Parlement (péruvien), mais plutôt pris en charge par la Ligue parlementaire maroco-péruvienne». Pour sa part, la députée Susel Paredes a estimé que la visite «a un intérêt spécifique : c'est que le Pérou n'aura ni relations ni reconnaîtra le peuple sahraoui», selon elle. Depuis la destitution, le 12 décembre 2022, de l'ancien président Pedro Castillo, le Pérou attend de la présidente par intérim, Dina Boluarte, de suspendre ou d'annuler la reconnaissance par son prédécesseur de la «RASD». De bonnes relations avec les députés sont à même de rapprocher le Maroc de cet objectif. Mardi dernier à Rabat, le ministre marocain des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Nasser Bourita, a reçu la délégation parlementaire péruvienne qui s'était déplacée.