Le gouvernement œuvrera à l'augmentation de 5% du salaire minimum dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales, tout comme dans l'agriculture, a annoncé, dimanche, le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences. Dans une allocution à l'occasion de la célébration de la Fête du 1er mai, Younes Sekkouri a relevé que le gouvernement se mobilisera pour que les employeurs appliquent cette augmentation en septembre 2023, ajoutant que l'Exécutif a oeuvré, l'année dernière, pour l'augmentation du salaire minimum dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales de 5 et 10%, en application de ses engagements dans le cadre du dialogue social. S'agissant des pensions de retraite, le ministre a indiqué que le gouvernement a oeuvré à la résolution d'une problématique touchant plus de 80% des retraités qui étaient privés de leurs pensions, à savoir le seuil de cotisation de 3 240 jours auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), notant que l'exécutif a ramené ce seuil à 1 320 jours de cotisation. «Plus que cela, nous avons œuvré pour assurer la récupération des cotisations payées par l'employeur pour cette frange de citoyens et citoyennes», a-t-il dit. Concernant la révision du Code du travail, le ministre a indiqué que «nous allons, ensemble, oeuvrer à lancer ce chantier», notant que le Code du travail n'a pas été mis à jour depuis près de deux décennies. Ce chantier législatif sera l'occasion de rapprocher les points de vue des représentants des travailleurs et des employeurs afin d'accompagner l'investissement nécessaire à la création et à la protection de l'emploi, a-t-il relevé. Pour ce qui est de la loi organique définissant les conditions et les modalités d'exercice du droit de grève, le ministre a affirmé que le gouvernement travaille «assidûment depuis un certain temps à son élaboration dans un cadre consensuel, responsable et conforme aux dispositions de la Constitution». Et de préciser que cette loi organique est à même d'établir une relation équilibrée ayant pour priorités la préservation des droits des travailleurs à exercer le droit de grève, sans porter atteinte aux droits légitimes à l'exercice de la liberté de travail et aux priorités de l'économie nationale, comme c'est le cas pour la plupart des pays du monde.