Le 22 août à Rabat, des journalistes venus couvrir une manifestation à Rabat d'un groupe opposé à la cérémonie d'allégeance, ont été agressés par les forces de l'ordre. Le remake de ce scénario s'est produit, mardi à Casablanca. Un incident de plus qui coïncide avec la commémoration de la journée nationale de la presse. Le 13 novembre à 20 heures, Place Prince à Casablanca. Des membres du Mouvement du 20 février ont choisi ce lieu, très fréquenté, pour organiser un sit-in réclamant la libération des détenus politiques. La manifestation a été vite dispersée par les forces de l'ordre. L'intervention n'a pas épargné des journalistes et des photographes, venus pour couvrir cet évènement. Notre confrère Oussi Mouh Lahcen du quotidien arabophone Al Ahdath Al Magrhibia a été roué de coups sur tout son corps, notamment la tête, causant son évanouissement. Il a dû, être, évacué vers l'hôpital Ibn Rochd pour effectuer un diagnostic de son état de santé. Le médecin traitant son cas lui a prescrit une semaine de repos. Trois photographes, Mourad Bourja, Mohamed Mouâniss et Ahmed El Jarfi, ont certes eu plus de chance ; ils ont été frappés et leurs appareils photos endommagés. Visiblement, la police ne veut pas de preuves attestant de son intervention. Le syndicat de la presse dénonce Cette nouvelle agression des forces de l'ordre contre des journalistes a coïncidé avec la célébration, le 14 novembre, de la journée nationale de la presse. Dans un communiqué, le syndicat nationale de la presse marocaine (SNPM) fustige ce recours à la matraque, annonce l'organisation d'une campagne visant la protection des hommes et des femmes travaillant dans les médias et la rédaction d'un mémorandum qu'elle compte adresser au chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, et au CNDH. Par ailleurs, le SNPM a appelé les associations des droits de l'Homme a davantage de soutien et de solidarité avec les journalistes. Hier, devant le siège du ministère de la Justice, à l'initiative du SNPM, un sit-in a été organisé réclamant la protection des journalistes des agressions des forces de l'ordre. Arrestation de membres du M20 Le sit-in du mardi 13 novembre a connu également son lot de victimes dans les rangs du Mouvement du 20 février. Un militant, Rabiî Houmazene, a été arrêté et conduit dans les locaux de la police avant sa libération. Par ailleurs, hier, le procès de cinq membres du M20F a été ajourné au 28 de ce mois.