Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a condamné «vigoureusement l'agression» de journalistes par les forces de l'ordre lors de la couverture, dimanche, d'une manifestation d'acteurs associatifs et politiques et des jeunes contre ce qu'ils qualifient de «centre de détention secret» à l'entrée de la ville de Témara, près de Rabat. Dans un communiqué, le SNPM a considéré que «cette agression est contraire» aux législations régissant la profession ou le monde du travail dans son ensemble, lesquelles lois donnent aux journalistes le droit «de couvrir tous les événements, les manifestations, les conflits, voire les guerres». Le syndicat, qui réitère son soutien à ces journalistes, appelle les professionnels des médias, les acteurs politiques et les défenseurs des droits humains «à exprimer leur solidarité et à protester contre ce comportement répressif». Le syndicat a, à cet effet, annoncé l'organisation d'un sit-in, ce jeudi, à Rabat. Par ailleurs, le Mouvement du 20 février et des associations qui le soutiennent ont tenu, au siège de l'AMDH, une conférence de presse après l'interdiction d'une «marche» vers le bâtiment abritant le siège administratif de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), qualifiant cette décision de «sans précédent».