Suite à une lettre explicative reçue du directeur général de la sureté nationale (DGSN), le syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a décidé de suspendre un sit-in qui était prévu devant les locaux de la sûreté régionale de Rabat. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a annoncé la suspension d'un sit-in qui était prévu, jeudi, devant le siège de la wilaya de police de Rabat. Dans un communiqué, le Syndicat a expliqué que cette décision a été prise suite à une lettre du directeur général de la sûreté nationale, Charki Draiss, dans laquelle il a affirmé que l'intervention contre les participants à la marche vers le siège de la Direction générale de la surveillance du territoire à Temara "ne visait pas les journalistes, mais elle tendait à faire appliquer la loi". Le communiqué a indiqué qu'eu égard au fait que le directeur général de la sûreté nationale ait fait état de la disposition de son administration à la concertation et au dialogue au sujet de l'exposition des journalistes à la violence lors de leurs couvertures des événements, le SNPM a décidé de suspendre le sit-in de protestation qu'il comptait organiser devant la wilaya de la police de Rabat. La même source a relevé que le Syndicat va œuvrer à la poursuite du dialogue avec la DGSN, en coordination avec la Fédération des éditeurs, pour assurer la protection des journalistes et de leur intégrité physique et leur permettre d'accomplir leur devoir professionnel dans des conditions propices. M. Draiss souligne avoir pris note du communiqué du SNPM sur cet incident, notant que les autorités publiques avaient adressé "une interdiction écrite" aux organisateurs de la marche. "A ce propos, nous vous informons que ladite intervention ne visait pas les journalistes, mais elle tendait à faire appliquer la loi. Quoiqu'il en soit, nous considérons la presse comme un partenaire en matière de consécration de l'Etat de droit et d'information de l'opinion publique, loin de toute surenchère", lit-on dans la lettre. M. Draiss a réitéré sa disposition à "la concertation et au dialogue en vue d'encourager les pratiques mondialement en vigueur dans de telles situations, comme le port de gilets ou de signes distinguant les journalistes", rappelant que la DGSN avait évoqué cette question avec le SNPM et a insisté sur le respect de cette mesure. La DGSN "reste ouverte sur de nouvelles propositions à cet effet, au service de l'intérêt général", a-t-il enfin assuré.