Le président du Parti populaire (PP) et sénateur de Melilla a critiqué, mercredi, la non-ouverture des douanes commerciales de Ceuta et Melilla avec le Maroc et ce, «un an après le revirement de Pedro Sánchez» sur le dossier du Sahara. Juan José Imbroda a accusé le royaume d'avoir «porté un coup à la possibilité de développement commercial à Melilla» avec sa fermeture unilatérale des douanes en 2018. Lors d'une conférence de presse, l'élu a reproché au gouvernement espagnol de «ne pas avoir regardé plus au nord», vers l'Europe. Pour lui, la ville espagnole et son tissu économique «ont dû faire face à des circonstances défavorables au cours de ces cinq années, qui sont celles imposées par le gouvernement marocain lorsque le Maroc a unilatéralement fermé les douanes commerciales». «Le Maroc a déjà porté un coup à la possibilité de développement commercial de Melilla en fermant les douanes et maintenant aussi en n'acceptant pas le régime des voyageurs à la frontière, les autorités marocaines empêchant toute personne de la ville de Melilla de passer avec des produits achetés sur place, même pas pour leur propre consommation, comme les produits alimentaires», dénonce-t-il. Face à cette situation, le sénateur a accusé le gouvernement espagnol et le gouvernement de la ville autonome de «ne pas avoir fait leurs devoirs», tant pour «éviter cette situation» que pour chercher d'autres alternatives, évoquant la possibilité de saisir l'Union européenne. A rappeler que le Commissaire européen à la politique de voisinage et à l'élargissement, Oliver Varhely a assuré, il y a quelques jours, que l'UE «n'a été informé par aucun Etat membre d'une quelconque violation des dispositions de la Convention de partenariat avec le Maroc», après avoir été saisi par le député espagnol, Jordi Cañas (Ciudadanos), sur «le maintien» par le royaume de la «fermeture des douanes de Ceuta et Melilla».