Dans un communiqué, le cabinet royal a indiqué que «la position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible», rappelant au PJD que «la politique extérieure du Royaume est une prérogative» du roi Mohammed VI. Le Cabinet royal a réagi, ce lundi, au communiqué du Parti de la justice et du développement (PJD) du 4 mars dernier, qui a abordé dans l'une de ses paragraphes les relations entre le Royaume du Maroc et l'Etat d'Israël, en lien avec les derniers développements dans les territoires palestiniens occupés. «Le secrétariat général du Parti Justice et Développement (PJD) a récemment publié une déclaration contenant des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses», indique le Cabinet royal dans un communiqué relayé par la MAP. «Premièrement : La position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible, et elle constitue l'une des priorités de la politique étrangère de Sa Majesté Le Roi, Amir Al-Mouminine et Président du Comité Al-Qods, Qui la place au même rang de l'intégrité territoriale du Royaume», indique-t-on. «Il s'agit d'une position de principe constante du Maroc, qui ne saurait être soumise aux surenchères politiciennes et aux campagnes électorales étriquées», poursuit le communiqué. «L'instrumentalisation de la politique extérieure du Royaume», un précédent «dangereux et inacceptable» Rappelant que «la politique extérieure du Royaume est une prérogative» du roi Mohammed VI, la même source estime que «l'instrumentalisation de la politique extérieure du Royaume dans un agenda partisan interne constitue ainsi un précédent dangereux et inacceptable». «Les relations internationales du Royaume ne peuvent être l'objet de chantage de la part de quiconque et pour quelque considération que ce soit, particulièrement dans ce contexte mondial complexe», ajoute-t-on. «La reprise des relations entre le Maroc et Israël a été effectuée dans des circonstances et dans un contexte que tout le monde connait. Elle est encadrée par le communiqué du Cabinet Royal du 10 décembre 2020 et celui publié le même jour à la suite de la communication téléphonique entre Sa Majesté Le Roi et le Président palestinien, ainsi que par la Déclaration Tripartite du 22 décembre 2020, signée devant le Souverain.» Le Cabinet royal Le communiqué indique que «les forces vives de la nation, les partis politiques, ainsi que certaines personnalités de premier plan, de même que certaines instances associatives militant pour la question palestinienne, avaient alors été informés de cette décision, pour laquelle ils avaient exprimé leur adhésion et leur engagement». Le 4 mars dernier, le PJD a exprimé sa «désapprobation» des récentes «prises de position du ministre des Affaires étrangères», reprochant au chef de la diplomatie de «défendre l'entité sioniste dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l'occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre [les] frères palestiniens». «Le Secrétariat général a rappelé la position nationale qui considère que la cause palestinienne est au même niveau que notre cause nationale, et que le devoir juridique, historique et humanitaire exige de redoubler d'efforts dans cette étape délicate de la défense de la Palestine et d'Al Qods face à la l'escalade des provocations et des comportements agressifs des sionistes et à condamner le terrorisme sioniste qui ne s'arrête pas», a ajouté le parti dirigé par Abdelilah Benkirane. Maroc-Israël : Abdelilah Benkirane tente de calmer les militants du PJD Le 22 décembre 2020 à Rabat, l'ancien chef du gouvernement et ex-secrétaire général du PJD, Saad-Eddine El Othmani avait signé, en présence du roi Mohammed VI, la Déclaration tripartite entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis. Une signature qu'Abdeliah Benkirane avait bénie dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, où il avait affirmé que «la seule position est de soutenir la position royale». «Etre dans l'exécutif signifie que l'on fait partie de l'Etat. C'est la lecture qu'il faut faire des évènements», avait-il alors justifié. Cependant, depuis novembre 2021 et au lendemain des législatives l'ayant placé dans l'opposition, le PJD a commencé à critiquer la normalisation avec Israël.