Des activistes marocains ont annoncé s'être constitués partie civile, dans le cadre de l'enquête judiciaire en cours sur le réseau présumé de corruption au Parlement européen, indique EFE. Le groupe, créé lundi dernier au siège de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) à Rabat, est formé de «proches des personnes arrêtées de manière abusive et des citoyens lésés par le réseau de corruption au Parlement européen». Parmi les membres de ce collectif figurent notamment l'historien et militant des droits humains Maâti Monjib, l'économiste Fouad Abdelmoumni et Kholoud Mokhtari, épouse du journaliste Soulaimane Raïssouni, condamné à cinq ans de prison pour agression sexuelle. Ali Réda Ziane, le fils de l'avocat Mohamed Ziane, qui a écopé de trois ans de prison pour outrage aux institutions et harcèlement sexuel, est également sur la liste des fondateurs de ce groupe, ajoute la même source. «Ces citoyens ont fait, directement ou indirectement, l'objet d'une résolution du Parlement européen qui reconnaît qu'ils ont été victimes de violations flagrantes en raison de leur activité de défenseurs des droits de l'Homme, de journalistes, d'avocats et d'hommes politiques», souligne le groupe dans un communiqué. Les membres du collectif accusent également l'ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kailí, l'ex-eurodéputé Antonio Panzeri et l'eurodéputé Andrea Cozzolino, dont l'immunité parlementaire a été levée le 3 février au même titre que le Belge Marc Tarabella, d'être responsables «du grave préjudice qu'ils ont subi».