Les deux parties visent aussi à établir un partenariat efficient et souple dans ce domaine à travers la facilitation de l'échange spontané d'informations entre les deux commissions nationales afin d'améliorer la coordination entre les différentes parties prenantes. Suivez La Vie éco sur Telegram Le Royaume du Maroc et la République de Côte d'Ivoire ont signé, mercredi à Abidjan, un mémorandum d'entente dans le domaine de la lutte et la prévention de la traite des êtres humains. Cet accord bilatéral, signé du côté marocain par Hicham Mellati, Directeur des Affaires pénales, des Grâces et de la surveillance du crime, coordinateur de la commission Nationale de Coordination des mesures de Lutte et de Prévention de la traite des êtres humains, et du côté ivoirien par Myss Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Secrétaire Exécutive du comité National de Lutte contre la Traite des Personnes de la République de Côte d'Ivoire, constitue une initiative importante pour renforcer les relations de coopération bilatérale en matière de justice et contribuer aux efforts conjoints menés par les deux pays dans le domaine de la lutte contre la criminalité transnationale organisée. A travers la signature de ce mémorandum d'entente, les deux parties espèrent unifier leurs efforts conjoints pour prévenir et combattre la traite des êtres humains, particulièrement les femmes et les enfants, en encourageant la prise de conscience et la sensibilisation aux dangers de ce crime, notamment parmi les populations migrantes, outre la protection et le soutien aux victimes de la traite des êtres humains et leur réintégration dans leur environnement d'origine. Elles visent aussi à établir un partenariat efficient et souple dans ce domaine à travers la facilitation de l'échange spontané d'informations entre les deux commissions nationales afin d'améliorer la coordination entre les différentes parties prenantes pour lutter plus efficacement contre les réseaux criminels actifs en la matière. La signature de ce document a eu lieu en présence de l'Ambassadeur du Maroc en Côte d'Ivoire, Abdelmalek Kettani et des représentants de l'Organisation internationale pour les migrations. S'exprimant à cette occasion, Mellati a souligné que la «question de lutte et de prévention contre de traite des êtres humains a toujours suscité de la part de nos deux pays un intérêt particulier, en raison de la gravité de ce crime qui touche l'être humain dans sa dignité et porte atteinte aux droits de l'homme tels qu'universellement reconnus». «Cet intérêt s'est d'abord traduit par une ratification des principales conventions internationales traitant ce sujet, assortie d'un renforcement du cadre législatif par l'adoption de lois spécifiques à la lutte contre de traite des êtres humains depuis 2016, tout en mettant en place des structures institutionnelles dédiées afin de promouvoir la réflexion collective et la coordination des efforts de l'ensemble des acteurs institutionnels impliqués dans la prévention et la répression de ce crime, la protection et l'assistance des victimes, ainsi que la promotion des partenariats et de la coopération internationale dans ce domaine», a-t-il ajouté. Il a fait savoir que la lutte contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants dans le contexte migratoire, ne peut être menée de manière efficace et effective que si les pays d'origine, de transit et de destination, adoptent une approche concertée et coordonnée fondée sur la coopération réciproque. Par la même occasion, une réunion de travail a été organisée avec les représentants du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes de la République de Côte d'Ivoire, afin de partager les expériences marocaines et ivoiriennes et d'échanger les points de vue sur la démarche à adopter pour mettre en œuvre ce mémorandum d'entente. À cet égard, il a été convenu de préparer un plan d'action pour les années 2025-2026 comprenant un certain nombre d'activités visant à renforcer les capacités et à échanger l'expertise et les expériences, en particulier en ce qui concerne l'hébergement temporaire et d'urgence des victimes et le développement d'une base de données administrative pour les victimes de la traite des êtres humains.