Comme prévu, les deux Chambres du Parlement marocain ont tenu, ce lundi, une séance commune pour analyser et répondre à la résolution du Parlement européen, votée le 19 janvier, appelant à la libération de journalistes marocains détenus. Si les interventions de tous les groupes étaient unanimes pour condamner une «ingérence dans la souveraineté du royaume», les allocutions des députées Fatima Tamni, au nom de la Fédération de gauche démocratique (FGD), et Nabila Mounib, du Parti socialiste unifié (PSU), ont fait exception. Mme. Tamni a souligné que la souveraineté des Etats doit se traduire par «l'instauration d'une réelle démocratie, la consécration des droits de l'Homme, la rupture avec la détention politique et les restrictions sur la liberté d'opinion et d'expression». La parlementaire a réitéré l'appel de sa formation à «libérer tous les détenus politiques, les bloggeurs et les journalistes et réviser la diplomatie marocaine». Par ces mesures «on peut fait face à tous les complots et les provocations qui visent la patrie», a indiqué Mme. Tamni. Même son de cloche chez la secrétaire générale du PSU. «Il est temps d'examiner la loi (proposition de loi déposée en 2018 par la FGD, ndlr) portant sur une amnistie générale au profit des détenus du Hirak populaire du Rif et opérationnaliser les résolutions de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), et ce afin de renforcer la cohésion nationale et garantir l'indépendance des décisions du Maroc», a affirmé Nabila Mounib.