La justice espagnole a mis fin à presque deux années d'enquête, suite à une plainte pour torture contre le chef du Polisario et des membres de sa direction, déposée par l'opposant sahraoui, de nationalité espagnole, Fadel Breika. Le juge d'instruction de l'Audience Nationale, Santiago Pedraz, a conclu, hier, à l'absence de preuves suffisantes pour continuer les investigations, ordonnant ainsi le classement de l'affaire. Cette décision, parvenue à notre rédaction, intervient quatre semaines après l'audition par le même juge de Moulay Aba Bouzid, en sa qualité de témoin. Le dissident avait alors expliqué, en présence de l'avocat de Brahim Ghali, les séances de tortures et la détention arbitraire que lui et ses camarades de cellule, Fadel Breika et Mahmoud Zeidan, avaient subies plusieurs mois durant en 2019. Le Polisario avait arrêté les trois opposants en juin 2019. Ils sont restés incarcérés, sans procès, jusqu'à leur libération en novembre de la même année. La justice espagnole avait déjà classé, cette année, une autre plainte déposée par l'Association Sahraouie de Défense des Droits de l'Homme (ASADEH) contre Brahim Ghali et des membres de la direction du Polisario. Mais la défense de l'ONG a présenté un recours.