Dans les prochaines heures, le Conseil de sécurité adoptera une nouvelle résolution sur la question du Sahara, devant proroger le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2023. Contrairement à l'année dernière, le texte proposé par les Etats-Unis n'a pas fait l'objet d'un grand débat entre les membres de l'instance exécutive de l'ONU. Dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine et les bruits de bottes à la frontière entre la Chine et le Taïwan, le conflit au Sahara occidental a beaucoup perdu de son importance. Preuve en est le maintien de l'opération du vote prévu ce jeudi, comme annoncé dans le programme révélé, le 1er octobre, par la délégation du Gabon qui assure, durant ce mois, la présidence tournante des Quinze. Le projet de résolution rédigé par les Etats-Unis appelle à s'engager dans la dynamique créée par les deux éditions du processus des tables rondes, de décembre 2018 et mars 2019. Un cadre de négociation ayant réuni les quatre parties intéressées par le conflit du Sahara : le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Polisario. Pour rappel, la résolution 2602, approuvée en octobre 2021, avait consacré l'importance des tables rondes. Le texte «encourage les pays voisins à prendre des mesures importantes et à contribuer activement à ce processus; et souligne l'importance pour toutes les parties prenantes de développer leurs positions afin d'avancer vers une solution» du conflit. L'opération de vote de ce jeudi d'une nouvelle résolution devrait éclairer l'opinion publique marocaine et africaine sur un éventuel changement de la position du Kenya. Pour rappel, le président William Ruto avait annoncé, le 14 septembre sur Twitter, le retrait de la reconnaissance de la «RASD» avant d'opérer, sous pression, un rétropédalage. La partie marocaine s'attend à un signal de la part de la Russie pour récompenser sa «neutralité» dans la guerre en Ukraine. Rabat espère que Moscou mettra en sourdine son conflit avec les Etats-Unis et rompt avec l'abstention.