Le Maroc poursuit sa politique de diversifier sa coopération avec les pays africains ayant reconnu sa souveraineté sur le Sahara. C'est dans ce cadre que s'inscrit la réunion, tenue mercredi à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homologue du Burundi, Albert Shingiro. Le Burundi a inauguré, le 28 février 2020, un consulat à Laâyoune. A cette occasion, les deux chefs de diplomaties ont salué le «caractère exemplaire» qui marque les relations entre les deux pays et réaffirmé leur engagement à tout mettre en œuvre en vue de «développer, intensifier et diversifier» leur coopération dans plusieurs domaines. Nasser Bourita a réitéré la ferme volonté du Maroc de partager son savoir-faire et son expertise en matière de développement socio-économique, humain et culturel, indiquent les deux parties dans une déclaration conjointe. «Les deux parties ont en outre souligné leur intérêt pour la mise en place d'une coopération ambitieuse et fructueuse dans les secteurs économiques tels que : l'agriculture, l'énergie, la formation professionnelle, l'infrastructure, la santé, les finances publiques et les mines». Les deux ministres ont procédé à la signature de deux accords, le premier portant sur la création de la Commission mixte de coopération et le second sur la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, de service et spéciaux. Sur le plan multilatéral, les deux parties ont convenu de soutenir mutuellement les candidatures marocaines et burundaises au niveau des mécanismes de coopération régionaux et internationaux. Albert Shingiro a, à cette occasion, annoncé l'appui «ferme et sans équivoque» de son pays à la candidature du Maroc au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2028-2029. Il est clair que Rabat et Gitega ont définitivement tourné la page de la crise de février 2021. Le Maroc intensifie les réunions avec les ministres des pays africains ayant ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla.