Dans une lettre, une cinquantaine d'eurodéputés, conduits par l'Espagnole Sira Rego de la coalition d'extrême gauche Unidas-Podemos, demandent à la Commission européenne d'ouvrir une enquête sur le drame de Melilla du 24 juin. Les parlementaires pointent une «forme de contrôle aux frontières qui viole les réglementations européennes, y compris le droit fondamental d'asile (…) et ne respecte pas les exigences de protection des droits de l'Homme stipulées par les réglementations européennes, les traités de l'Union européenne et la Charte des droits fondamentaux». Les auteurs de la missive condamnent une «vision raciste» de «la politique d'accueil» de l'UE qui parie sur une «militarisation des frontières». Aussi, ils exigent de «revoir les accords de la honte avec le Maroc ou avec d'autres pays comme la Turquie, qui endossent cette politique migratoire financée par des fonds publics européens». En revanche, les signataires de la lettre proposent de mettre en place «une politique migratoire basée sur l'accueil, les droits de l'Homme et des voies légales et sûres» de l'immigration. En réaction à cette initiative, d'autres eurodéputés ont appelé l'Union européenne à appuyer le Maroc pour faire face aux mafias internationales de l'immigration irrégulière.