L'arrêté des comptes nationaux du premier trimestre 2022 fait ressortir un net ralentissement de la croissance de l'économie nationale se situant à 0,3% au lieu de 2% durant le même trimestre de l'année précédente, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette croissance est le résultat de l'augmentation des activités non agricoles de 2,5% et de la baisse de celles du secteur agricole de 14,3%, explique le HCP dans une note d'information sur la situation économique nationale au premier trimestre 2022. Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte d'une forte inflation et d'une aggravation du besoin de financement de l'économie nationale, fait remarquer la même source. Au détail, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, s'est contractée de 13,9% au 1er trimestre 2022. Cette baisse a résulté du fort repli des valeurs ajoutées de l'agriculture de 14,3% et de la pêche (7,3%). De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu un recul de 0,9%, sous l'effet conjugué de la baisse des valeurs ajoutées de l'industrie d'extraction de 4,8%, des industries manufacturières de 2,4% et de la hausse de celles de «l'Electricité, gaz, eau, assainissement et déchets» de 3,7% et du bâtiment et travaux publics de 1,8%. Par ailleurs, la valeur ajoutée du secteur tertiaire, a affiché une hausse de 4,4%, marquée notamment par la progression des activités de l'Hébergement et restauration (25,3%), des transports et entreposage (5,7%) et du commerce et réparation véhicules (5%). Aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 4,3% au lieu de 3,7% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 4% au lieu de 1,7%. La note d'information précise, par ailleurs, que la demande intérieure a affiché un net ralentissement passant de 6,8% durant le premier trimestre de 2021 à 0,7% au T1-2022. Cette demande a contribué ainsi pour 0,8 point à la croissance économique nationale au lieu de 6,8 points. Et d'ajouter que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un ralentissement de leur taux d'accroissement à 1,1%, avec une contribution à la croissance de 0,7 point alors que la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 5,4%, avec une contribution à la croissance de 1 point.