Le Polisario enchaîne ses attaques à l'encontre de l'Espagne, après le soutien du gouvernement de Pedro Sanchez au Plan d'autonomie proposée au Sahara. Il y a quelques jours, le Front a déterré le dossier de Brahim Basiri, l'un de ses leaders disparu au cours du soulèvement de Zemla, il y a plus de 50 ans. Dans un communiqué, le mouvement de Brahim Ghali a ainsi demandé à l'Espagne de faire la lumière sur la disparition du dirigeant sahraoui. «Parmi les réactions les plus hostiles des colonisateurs espagnols se trouve cette vengeance contre le chef du mouvement révolutionnaire Brahim Basiri», a indiqué le mouvement séparatiste qui a pointé la disparition d'un leader héroïque». Le 17 juin 1970, l'Espagne a répondu par une «répression généralisée» contre des manifestations et «par la détention et la torture de dirigeants, dont Basiri», qui a disparu le même jour, rappelle la même source. Pour le Front, la mort de Basiri «a été l'étincelle de la lutte et du soulèvement face à l'occupant et à l'envahisseur». «Plus de 50 ans se sont écoulés et le peuple sahraoui suit le même chemin de salut que les colonialistes et leurs conspirations», a averti le Polisario. Face à ce «crime» des autorités espagnoles, celles-ci «n'ont jamais été assez courageuses pour se repentir de leur passé colonial et demander pardon moralement et matériellement malgré les gouvernements de différentes orientations qui ont gouverné Madrid», fustige le Front qui pointe «la récente "trahison"» suite au soutien du gouvernement espagnol au plan d'autonomie marocain au Sahara et ce, «malgré la "dette historique" de l'Espagne envers la lutte sahraouie». Le 17 juin 1970, deux manifestations coïncident à Laâyoune : une Pro-Polisario et l'autre Pro-Maroc. Les autorités espagnoles avaient appelé à la dispersion de la première et les Forces de la Légion sont intervenues, tirant sans discernement sur la population, faisant des blessés et des morts et arrêtant des centaines de manifestants. La même nuit, Basiri a été arrêté et est resté à la prison de Laâyoune jusqu'au 16 juillet, avant de disparaître, rappelle le Polisario.