Le juge d'instruction près la cour d'appel de Fès a ordonné, cette semaine, le placement en détention provisoire de 7 personnes, dont deux mineurs, à la prison locale Bourkaiz, poursuivies dans le cadre d'une affaire de pédopornographie. Elles feraient partie d'un réseau criminel actif dans la traite des êtres humains en attirant des mineurs pour les exploiter sexuellement, en les photographiant dans des situations compromettantes et en envoyant leurs photos à des personnes à l'étranger, rapporte Hespress. Les personnes concernées, cinq femmes et deux hommes, ont été déférées devant le procureur du roi près la cour d'appel de Fès, qui a demandé au juge d'instruction de mener une enquête et les suivre en état d'arrestation, compte tenu de la gravité des actes qui leur sont imputés. Selon des sources sécuritaires, le juge d'instruction a poursuivi les sept prévenus, chacun selon les chefs d'inculpation qui lui sont imputés, pour de lourdes charges. Il s'agit notamment de «crime de traite des êtres humains», «attentats à la pudeur sur mineurs avec violence», «non-dénonciation du crime de traite des êtres humains aux autorités», «création d'un lieu de prostitution». Les mêmes sources ont précisé que les détenus dans cette affaire sont âgés de 17 à 44 ans, dont deux mineurs et une personne ayant des antécédents judiciaires, notant que les premières enquêtes indiquent que les suspects visaient des filles mineures, qu'ils invitaient dans des appartements de Fès, notamment celles issues de milieux sociaux démunis, pour les exploiter sexuellement. Des pratiques filmées dans des vidéos qui sont vendues à des personnes à l'étranger. Des recherches sont actuellement en cours pour identifier les clients du réseau, ajoute-t-on. Les recherches ont également montré l'implication de deux des détenus dans la préparation des maisons en vue de faciliter ces activités criminelles, au moment où les inspections menées dans le cadre de cette affaire ont permis la saisie de téléphones portables, de supports de stockage ainsi que des reçus des transferts d'argent suspectés d'être le produit de cette activité criminelle.