Le Parti populaire (PP) espagnol continue de surfer sur les révélations concernant le ciblage des téléphones de deux ministres du gouvernement ibérique et son chef par le logiciel Pegasus. Cette semaine, le premier parti d'opposition en Espagne s'est interrogé si le «cas Pegasus» serait lié au changement de position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental, ont confié des sources partisanes à l'agence Europa Press. Estimant qu'il «reste de nombreuses questions sans réponse, notamment en ce qui concerne le vol d'informations sur le téléphone portable du chef du gouvernement», la formation politique souhaite si «le changement de position de Pedro Sánchez par rapport au Sahara Occidental est justifié ou non» et comprendre si «Pegasus a une relation directe avec ce qui s'est passé avec le Maroc». Le PP, dirigé par Alberto Núñez Feijóo, va même jusqu'à semer le doute quant à l'«intégrité» du chef du gouvernement espagnol, évoquant un éventuel «compris» suite au vol d'informations par ledit logiciel espion. De la même manière, le PP estime que le gouvernement doit également clarifier «qui a donné l'ordre d'enquêter sur les politiciens indépendantistes catalans», comme Pere Aragonés, étant donné que le Centre national de renseignement (CNI) n'agit pas seul mais reçoit des ordres de l'exécutif espagnol. Deux deux dossiers qui nécessitent, selon le PP, des explications de la part de l'exécutif espagnol.
Europa Press rappelle que le chef du gouvernement espagnol a deux comparutions en suspens devant le congrès, la première pour le «cas Pegasus», prévue dans la semaine du 25 mai, et une autre pour le changement de position sur le dossier du Sahara, un débat parlementaire toujours sans date.