Le maire de Metz (Grand Est), François Grosdidier, a organisé ce samedi un rassemblement de soutien à la communauté musulmane et turque de la ville après le jet, dans la nuit de jeudi à vendredi, de trois bouteilles incendiaires contre la mosquée du Centre Merkez Camil de l'Association amicale turc et français. Les bouteilles incendiaires avaient été lancées contre la mosquée dans la nuit, endommageant la façade de la mosquée, alors que l'une d'elle a été découverte accrochée le long de la façade, suspendue près d'une ouverture du bâtiment, rapporte France Bleu. L'une d'elle a frappé une fenêtre entrouverte sans que le feu se repende à l'intérieur du bâtiment, rapporte-t-on. Une enquête a été ouverte pour déterminer l'identité du ou des auteurs de cet acte «de barbarie destructeur de notre civilisation démocratique et humaniste», commente le maire qui souhaite voir les auteurs «jugés et sévèrement sanctionnés». Lors de la réunion de soutien qui a rassemblé près de 250 personnes place d'Armes, en présence de représentant des cultes musulman, catholique, protestant et israélite et de celui du Consul de Turquie, M. Grosdidier a indiqué qu'il s'agit de la première fois «qu'un tel acte est commis pour détruire un lieu de culte» à Metz. «Aux islamophobes comme aux antisémites au nom d'une vision éculée de l'identité française, rappelons que la fraternité universelle est consubstantielle de l'identité française. C'est sa force et sa grandeur. Elle n'a jamais été une identité recroquevillée», a-t-il ajouté. «Le terme d'islamophobie est bien approprié», a continué le maire, «car une phobie n'est pas une idéologie, c'est une peur irrationnelle».