Alors que la campagne pour le second tour des élections présidentielles bat son plein entre le président sortant Emmanuel Macron et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, Karim Ben Cheikh, candidat de la gauche pour la 9e circonscription des Français de l'étranger aux élections législatives, a appelé les électeurs à voter pour Emmanuel Macron. Soulignant la «large victoire» donnée à Jean-Luc Mélenchon lors du 1er tour de l'élection par les Françaises et les Français de la 9e circonscription (Afrique du Nord et de l'Ouest), Karim Ben Cheikh a précisé qu'il ne «marchanderai pas [son] vote en contrepartie de je ne sais quels changements dans le programme d'Emmanuel Macron». «Le risque est grand de se payer de mots», tient-il à souligner, alors que Marine Le Pen «sous couvert d'une vision ethnocentrée de la République, prépare le terrain pour détruire les fondements du projet républicain et conduira à une mise à mort sociale irrémédiable de nombre d'entre nous». «Le président sortant a une grande responsabilité dans la situation politique actuelle», reconnait-il, «mais laisser Marine Le Pen gagner, ce serait condamner la République en tant que projet de solidarité, émancipateur des individus». S'adressant aux Français de l'étranger, il souligne également que de voter pour Marine Le Pen «serait aussi faire le choix de ruiner les liens entre la France et les pays dans lesquels nous habitons». Au Maroc, Mélenchon en tête, l'extrême droite perce à Agadir et Marrakech Pour Karim Ben Cheikh, «mettre un bulletin Emmanuel Macron face à l'extrême-droite, ce n'est pas cautionner sa politique libérale, ce n'est pas trahir nos idées, ce n'est pas non plus oublier les décisions unilatérales de réductions de l'octroi de visas qui touchent les ressortissants des pays du Maghreb». «Le 24 avril, ne nous trompons pas. Ne laissons pas advenir l'irréparable. Car l'irréparable est à nos portes», conclut-il en annonçant qu'il poursuivra «avec une ardeur renouvelée le combat pour la justice sociale et la transition écologique en vue des législatives de juin» alors même qu'un «élan nouveau qui ouvre la possibilité d'une reconstruction de la gauche».