Les Français ont voté, ce dimanche 10 avril, pour l'élection de leur président pour les 5 prochaines années. Douze candidats étaient en lice, à l'issue de ce premier tour, ils ne sont plus que deux: Le président sortant, Emmanuel Macron (La République en marche-LREM), et la candidate du Rassemblement national (RN-droite), Marine Le Pen. Ils sont accrédités respectivement de 28,5% et 24,2%, alors que le troisième, Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise-LFI) a obtenu 21% des voix. A l'annonce, dimanche soir, des résultats, presque tous les candidats n'ayant pas pu franchir le second tour, ont donné des consignes à leurs sympathisants pour ne pas voter Le Pen à l'exception du candidat de l'extrême droite, Eric Zemmour. Le premier appel en ce sens avait été lancé par la candidate socialiste, Anne Hidalgo, arrivée à la 9ème place avec 1,9% des voix. Elle s'est exprimée très tôt après l'annonce des résultats, et a affiché clairement son soutien à Emmanuel Macron, exhortant les militants du Parti Socialiste à voter « contre l'extrême-droite ». « Pour que la France ne bascule pas dans la haine de tous contre tous, je vous appelle avec gravité à voter le 24 avril contre l'extrême droite de Marine Le Pen en vous servant du bulletin de vote d'Emmanuel Macron », a dit en substance la Maire de Paris. « Ne donnez aucune voix à Mme Le Pen », a de son côté clairement dit Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé à ce qu'aucun vote n'aille à la candidate RN. Il a exhorté les militants de son parti à ne pas commettre des erreurs qui seraient « définitivement irréparables", en allusion à une éventuelle victoire de la représentante de l'extrême droite lors du second tour. La représentante des Républicains (LR), Valérie Pécresse, qui a récolté 5,1% des voix terminant à la cinquième place, a affirmé de son côté qu'elle votera pour le président sortant face à Marine Le Pen. « Je voterai en conscience Emmanuel Macron pour empêcher l'arrivée au pouvoir de Marine le Pen et le chaos qui en résulterait », a-t-elle dit. « Je ne suis pas propriétaire des suffrages qui se sont portés sur mon nom. Mais je demande aux électrices et aux électeurs qui m'ont honorée de leur confiance de peser dans les jours qui viennent avec gravité les conséquences potentiellement désastreuses pour notre pays et pour les générations futures de tout choix différent du mien qu'ils envisageraient pour le second tour », a dit la candidate LR. Le même soutien a été affiché par le candidat écologiste Yannick Jadot, arrivé sixième avec 4,4% des voix, qui a appelé ses sympathisants à voter pour Emmanuel Macron pour faire « barrage à l'extrême droite ». De son côté, le candidat communiste, Fabien Roussel, qui a récolté 2,4% des voix pour terminer 8ème du premier tour, a appelé, sans le citer nommément, à voter Emmanuel Macron au second tour afin de faire barrage à l'extrême droite. « Dimanche 24, je ferai le choix de la responsabilité, je ne permettrais jamais qu'un projet raciste et xénophobe accède aux responsabilités en France. Je fais ce choix et je sais qu'il est de plus en plus difficile de le dire », a-t-il déclaré peu après l'annonce des premières estimations. D'autres figures politiques françaises ont également affiché leur soutien au candidat-président face à la représentante de l'extrême droite, dès l'annonce des premières estimations. Seul voix dissonante, celle d'Éric Zemmour, qui a invité ses partisans à voter Marine Le Pen, « même s'il ne partage pas ses idées ». Le second tour de cette douzième élection présidentielle de la Ve République et la onzième au suffrage universel direct, présente la même affiche que 2017: Emmanuel Macron-Marine Le Pen. L'un des deux sera porté à la magistrature suprême de la France pour le prochain quinquennat.