Hier lundi, la Faculté des lettres et des sciences humaines de Martil, relevant de l'Université Abdelmalek Essaâdi, a été le témoin de violences entre la faction basiste de gauche au sein de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) et celle islamiste affiliée à Al Adl Wal Ihsane, faisant de nombreux blessés de part et d'autre. Les deux factions se sont échangées les accusations sur l'origine des affrontements en marge d'un processus électoral tenu à la fac par l'organisation estudiantine. Des vidéos ont notamment montré des tables et des chaises cassées dans le hall. Dans un communiqué, le doyen de l'établissement a confirmé que ce dernier a été le théâtre, du 30 mars au 4 avril 2022, de «moments de violences au cours desquelles des étudiants de la faculté et des éléments étrangers à l'institution ont fait usage d'outils en fer, d'armes blanches et de bâtons, ce qui a engendré des blessures plus ou moins graves ; les victimes ayant été transférées à l'hôpital Saniat Dermal de Tétouan». Des biens matériels ont également été endommagés, lors des accrochages qui ont «créé un climat de peur et de terreur parmi les étudiantes et poussé à suspendre partiellement les cours dans certaines salles», a ajouté la même source. Le doyen a condamné ce qu'il a qualifié d'«événements inacceptables et de grande gravité» à l'intérieur du campus, «quelle qu'en soit la source». Il a aussi dénoncé des faits qui «violent le caractère sacré de l'espace de formation et de recherche». La faculté se réserve le droit de «prendre des mesures administratives contre tout étudiant appartenant à l'établissement et qui a participé à des actes de violence, et d'engager des poursuites judiciaires contre tout élément étranger qui a été impliqué dans ces actes».