Le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a exprimé cette semaine son «étonnement» face au retrait récent par le gouvernement d'un certain nombre de projets de loi du Parlement. Dans un communiqué à l'issue de sa réunion hebdomadaire, le parti d'opposition a précisé que «personne ne conteste légalement le droit du gouvernement de le faire», bien que des interrogations «se posent sur la méthode de retrait, qui manque d'explications nécessaires». Le PPS pointe ainsi une «démarche entourée d'ambiguïté», notamment quant au sort de ces projets, qui ont déjà fait d'importants progrès dans le processus législatif, notant que le gouvernement n'a pas expliqué s'ils seront modifiés, remplacés ou supprimés. Le parti rappelle aussi la grande importance d'un certain nombre de ces textes liés au dévouement de la bonne gouvernance et à la lutte contre certaines formes de rente et de corruption. Par ailleurs, la formation politique de Mohamed Nabil Benabdallah dit constater «l'absence de la question politique et des réformes à dimension démocratique» par le gouvernement, en réaction à la dernière sortie médiatique de son chef, Aziz Akhannouch. «Cela confirme que nous sommes face à un gouvernement politiquement faible, qui ne communique pas et qui adopte des approches technocratiques étriquées, et manquant de capacité à mobiliser l'opinion publique, autour d'une politique intégrée projet de développement ou programmes de réforme approuvés et contrôlés», fustige le parti. Ce dernier réitère son constat d'une «déception face au piètre résultat» des 100 premiers jours du gouvernement et exprime «son regret que la plupart des slogans annoncés par ce dernier ne se soient pas traduits en engagements précis ou en actions concrètes».