Le Front Polisario a mobilisé, cette semaine, ses ONG pour dénoncer le rapport de la Commission européenne, sur l'impact de l'extension des préférences tarifaires aux produits du Sahara sur la population du territoire, jugé favorable au Maroc. Ainsi, des organisations «de la société civile sahraouie» ont adressé une lettre à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et au président du Conseil européen, Charles Michel, pour critiquer ce rapport et «dénoncer l'illégalité des activités économiques de l'UE et l'exploitation des ressources naturelles au Sahara Occidental». Selon l'agence de presse du Front, les ONG pro-Polisario ont «attiré l'attention des deux responsables sur des inexactitudes» du rapport. «De telles activités sont illégales - puisque n'ayant pas obtenu le consentement du peuple sahraoui et ne constituant en aucun cas un avantage pour lui. Bien au contraire, ces activités des institutions de l'UE aident à perpétuer une occupation illégale, elle-même un acte d'agression et participe aux efforts de l'occupant, à savoir le Maroc, pour annexer le Sahara Occidental», ont-elles écrit. Dans son rapport publié en décembre, la Commission européenne a affirmé que la population du Sahara occidental bénéficie des accords conclus avec le Maroc. Une conclusion rejetée par le Polisario, qui a affirmé, quelques jours plus tard, que ce rapport est «basé sur des inexactitudes flagrantes qui ne peuvent être ignorées» et «ignore également le statut juridique du Sahara occidental». Le 13 juillet dernier, le mouvement séparatiste avait dénoncé la décision de la Commission européenne de dépêcher une délégation au Sahara pour s'enquérir du bénéfice des accords de pêche et agricole pour la population locale.