Le Maroc et l'Allemagne s'envoient des fleurs. Après le satisfecit du gouvernement Akhannouch, exprimé jeudi, quant à la détermination de Berlin à tourner la page des tensions avec Rabat, c'est au tour de l'exécutif d'Olaf Scholz de répondre sur le même ton. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères allemand s'est félicité, ce vendredi, des mesures prises par les deux Etats, devant garantir la fin de la crise diplomatique, rapporte l'agence EFE. Et de préciser que le dialogue reste le moyen idoine pour «clarifier les attentes mutuelles». Un dialogue qui pourrait être consolidé par la décision des autorités marocaines «d'accorder leur agrément à la désignation d'un nouvel ambassadeur allemand», a-t-il souhaité. En novembre dernier, l'ancien vice-ministre aux Affaires étrangères, Niels Annen, avait souligné que «le Maroc a mis fin aux relations normales entre les Etats. Il n'y a pratiquement plus de communication et l'ambassadeur d'Allemagne proposé attend depuis cinq mois l'agrément des autorités marocaines. C'est une approche inhabituelle entre des pays amis». Pour mémoire, en mai, le royaume avait rappelé son ambassadrice pour consultations. Le porte-parole a affirmé que son gouvernement «n'a pas changé de position» sur la question du Sahara occidental. Néanmoins, il a qualifié le plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 «de contribution importante pou une solution rapide» au différend régional. Des propos déjà tenus, le 13 décembre, par la cheffe de la diplomatie, Annalena Baerbock, et le 5 janvier par le président de la république, Frank-Walter Steinmeir, dans un message adressé au roi Mohammed VI.
