Depuis quelques jours, quatre syndicats représentant les médecins du secteur privé au Maroc appellent à un boycott du paiement des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Menaçant de mener une grève nationale, le 20 janvier, ils appellent à la révision du décret n°2.21.290. Les médecins privés estiment que ce texte, qui fixe les revenus forfaitaires sur la base desquels les cotisations à l'Assurance maladie obligatoire (AMO) et au régime de retraite seront calculées, serait «injuste» et manquerait d'«équité». Ainsi, le syndicat national des médecins du secteur libéral (SNML), l'Association nationale des cliniques privées (ANCP), le Syndicat national des médecins généralistes (SNMG) et le Collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP) ont adressé, la semaine dernière, un courrier au gouvernement. Ils demandent de reprendre les discussions relatives au contenu du décret en vue de réviser à la baisse le taux de cotisation. En effet, les médecins privés estiment que d'autres professionnels libéraux bénéficient de taux de cotisations moins élevés. En effet, le décret fixe le revenu forfaitaire des médecins généralistes à 4 fois la valeur du SMIC non agricole multipliée par la durée normale de travail annuel, pour une cotisation de 720,70 dirhams par mois. Quant aux médecins spécialistes, le revenu forfaitaire est fixé à 5,5 fois le SMIC non agricole multipliée par la durée normale de travail annuel, soit une cotisation mensuelle de 991,04 dirhams. Les médecins libéraux refusent de cotiser à la CNSS. Ils trouvent le barême trop élevé : 720 Dh/généraliste et 1000 Dh/spécialiste. Que Dieu nous donne votre visage. pic.twitter.com/A2ZC8zZ2i3 — Omar H. ?? (@Omar_H_) December 9, 2021 Les médecins du secteur libéral réclament, dans ce sens, un «taux harmonisé» avec les autres professions similaires. Ils appellent également à une progressivité des cotisations pour les jeunes médecins, des incitations après âge légal de départ à la retraite et que le Conseil national de l'ordre des médecins (CNOM) assure la liaison entre eux et les caisses d'assurance.