Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a exhorté jeudi le Maroc et l'Algérie à engager un dialogue pour désamorcer l'escalade des tensions entre les deux pays. Lors d'une conférence de presse tenue par la porte-parole associée, Eri Kaneko, au siège permanent de l'Organisation à New York, elle a affirmé que «le Secrétaire général est au fait de la situation entre les deux pays». Eri Kaneko a rappelé que l'envoyé spécial au secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan De Mistura «a pris ses fonctions» le 1er novembre. «Nous verrons comment il peut contribuer à améliorer l'état des relations entre les deux pays», a-t-elle ajouté, rapporte l'agence Anadolu. La présidence algérienne a annoncé, mercredi, l'assassinat de trois ressortissants algériens après le bombardement de leurs camions, qui assuraient le transport de marchandises entre la ville algérienne d'Ouargla et la capitale mauritanienne, Nouakchott. Alger a accusé Rabat d'être impliqué dans ce bombardement effectué avec «un armement sophistiqué», affirmant que «l'assassinat ne restera pas impuni». Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, a réagi jeudi lors d'une conférence de presse, aux accusations algériennes à l'encontre de son pays, déclarant que «pour les pays voisins, le Maroc s'en tient au strict respect des principes de bon voisinage avec tous». L'Algérie avait rompu le 24 août ses relations diplomatiques avec le Maroc compte tenu «des actes hostiles incessants perpétrés par Rabat à son égard», tandis que les autorités marocaines avaient rejeté «les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui sous-tendent la décision d'Alger». Depuis des décennies, les relations entre les deux pays sont plombées par des questions épineuses relatives aux frontières terrestres fermées depuis 1994, et au dossier du Sahara entre le Maroc et le Front Polisario, soutenu par Alger.