Ignorant les multiples ingérences de la Direction des Services Juridiques de l'Etat, relevant du ministère espagnol de la Justice, le juge d'instruction Rafael Lasala poursuit ses investigations pour élucider les circonstances de l'entrée en catimini de Brahim Ghali en Espagne. Ainsi, il a pu arracher les auditions, par visioconférence, pour le vendredi 29 octobre, d'Isabel Valldecabres, ancienne directrice de cabinet de Carmen Calvo, l'ex-première vice-présidente du gouvernement, et Susana Crisóstomo, la cheffe de cabinet de l'actuel ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska. Pour rappel, des prétextes techniques et administratifs ont été avancés pour reporter les comparutions des deux témoins, initialement prévues le 18 octobre. Lasala compte élargir le champ de son enquête, par les auditions, le 5 novembre, d'Eliseo Sastre, le chef du bureau de la présidence du gouvernement autonome de la région de La Rioja, dirigée par la socialiste Concha Andreu, et deux médecins de l'hôpital San Pedro à Logroño où était admis le chef du Polisario du 18 avril au 1er juin. Le juge d'instruction prévoit aussi d'entendre un commissaire de la police qui avait effectué des investigations pour localiser Brahim Ghali, en février dernier et à la demande du juge du Tribunal de l'Audience Nationale, Santiago Pedraz. Par ailleurs, Rafael Lasala a inscrit sur son agenda l'audition de la présidente du gouvernement autonome de La Rioja, Concha Andreu. La date de sa comparution en tant que témoin devrait être annoncée dans les prochaines semaines.