Lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi à Rabat, le nouveau chef du gouvernement Aziz Akhannouch a dévoilé sa nouvelle coalition, composée du RNI, du PAM et du Parti de l'Istiqlal qui sera soutenue par 269 députés à la Chambre des représentants, sur un total de 395 sièges. Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Chef du gouvernement désigné a dévoilé, ce mercredi, la composition de la nouvelle coalition gouvernementale. Lors d'une conférence de presse organisée avec le secrétaire général du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM) et le Parti de l'Istiqlal, Aziz Akhannouch a mis en avant des tractations «responsables» qui se sont déroulées dans de bonnes conditions. «Nous avons veillé à mettre en avant les challenges en prenant en considération la nécessité d'accélérer les discussions pour dévoiler la coalition des partis qui formeront le prochain gouvernement», a-t-il déclaré. «Nous avons tous veillé à former une coalition soudée, efficace et homogène en veillant à respecter l'équilibre entre opposition et majorité. Je remercie tous les partis politiques ayant répondu à notre invitation. Cette coalition répond à la logique et à la volonté populaire puisque les trois partis ont convaincu les citoyens.» Aziz Akhannouch Un changement «ressenti par les citoyens dès les premières jours» du prochain mandat Akhannouch a rappelé que le RNI «partage beaucoup avec le PAM et l'Istiqlal». «Les programmes politiques se rapprochent et adoptent les mêmes priorités demandés par les Marocains», a-t-il dit, en promettant que ces programmes seront «la base du programme gouvernemental dont les résultats seront ressentis par les citoyens dès les premières jours» du prochain mandat. Il a également promis, s'agissant des noms des futurs ministres, de veiller aux valeurs de crédibilité et d'honnêteté. Tous en remerciant les citoyennes et les citoyens qui ont massivement voté pour réussir cette étape, le Chef du gouvernement a enfin dit «respecter les décisions des partis qui ont choisi les rangs de l'opposition». Pour sa part, Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM, a remercié Akhannouch et l'a félicité à nouveau. «La responsabilité est grande et les attentes des citoyens sont importantes. Nous devons présenter un modèle de gouvernement fort et homogène pour sortir le Maroc de sa crise (...) Nous devons choisir des responsables à la hauteur», a-t-il affirmé. Il a ainsi prôné «une responsabilité commune faisant face aux problèmes sans les retarder». Il a promis aussi de participer à la réussite de cette homogénéité. «Soyez sûrs que nous travaillons avec une bonne volonté, de la sincérité et de la clarté tout au long de ce mandat et nous veillerons à travailler ensemble pour mettre en œuvre le pacte gouvernemental», a-t-il promis. Un programme gouvernemental qui tient compte des engagements des partis et leurs programmes De son côté, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka a indiqué que cette coalition gouvernementale «traduit la volonté des urnes». «Le Parti de l'Istiqlal s'attend à ce que cette coalition donnera un gouvernement fort, homogène, dont le travail sera marqué par la collaboration, la coordination, l'efficacité, la volonté de changement et la rupture avec les politiques qui ont montré leurs limites», a-t-il assuré. Pour lui, «la coalition est appelée à mettre en place un programme tenant compte des engagements des partis de la majorité et leurs programmes électoraux et à veiller à ce que la formation du nouveau gouvernement soit un moment marquant pour réagir positivement aux attentes des citoyennes et citoyens, restaurer leur confiance en les institutions et construire le futur selon les orientations du nouveau modèle de développement». «Nous avons veillé à changer l'approche adoptée précédemment, en dévoilant la composante de la coalition avant de procéder à la répartition des secteurs gouvernementaux gérés par chaque formation. Nous avons considéré que le plus important est de réagir à la volonté populaire, construire les conditions de la confiance et se concentrer sur la compatibilité du programme gouvernemental en partant des engagements que nous avons pris dans les programmes et les orientations du nouveau modèle du développement», a-t-il expliqué. La nouvelle majorité, composée du RNI, du PAM et de l'Istiqlal, soit un total de 269 sur les 395 sièges de la Chambre des représentants, fera face à une opposition forte de 126 sièges. Celle-ci est désormais composée de l'USFP, du Mouvement populaire, du PPS, de l'Union constitutionnelle, du PJD, du MDS, du FFD, de l'Alliance de la fédération de gauche (AFG) et du PSU. Article modifié le 2021/09/22 à 15h21