Le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska a défendu ce lundi le «retour assisté» des mineurs marocains, mettant en avant des cas ne présentant pas de «vulnérabilité» et d'autres ayant «manifesté leur volonté de retourner dans leur pays». Dans une interview sur Cadena Ser, recueillie par Europa Press, le ministre a évoqué «une procédure signée avec Rabat en 2007» et «réalisée conformément à la loi, après une étude détaillée et une proposition des services sociaux de Ceuta». Grande-Marlaska, qui s'est heurté à des critiques pour le manque d'informations et les plaintes du médiateur, du parquet ou des ONG, a assuré que son département «prend les mesures appropriées» après trois mois de travaux, depuis l'entrée irrégulière de milliers de personnes en mai à Ceuta. Il a ajouté qu'il existe une «étude détaillée» de la situation de chaque mineur, mettant en exergue des «garanties» que ces mineurs retourneront dans leurs familles. «La Convention relative aux droits de l'enfant établit que la mesure du retour et du regroupement familial, tant qu'il ne s'agit pas de mineurs vulnérables, est la première voie à suivre», a-t-il rappelé. «L'intérêt supérieur du mineur et son intégrité morale sont garantis avant tout», a-t-il insisté. Le ministre espagnol de l'Intérieur a assuré que le retour des mineurs - 15 par jour depuis vendredi, et qui se poursuivra selon la procédure signée avec le Maroc en 2007, n'est pas une expulsion mais plutôt un «retour assisté». Vendredi, l'agence Reuters a révélé que les autorités espagnoles ont débuté une opération de rapatriement de mineurs marocains qui se trouvent à Ceuta depuis mai dernier, vers le Maroc. Une procédure qui irrite les ONG et le procureur général de l'Etat et divise même au sein du gouvernement.