Cour de cassation, plus haute juridiction marocaine, a rendu mercredi soir son verdict, confirmant ainsi les condamnations des détenus du Hirak du Rif. Elle a décidé de rejeter les demandes de toutes les détenus de ce dossier, au nombre de 42, bien que certains d'entre eux ont soit purgé leur peine ou bénéficié d'une grâce royale. «Il s'avère que le tribunal n'a pas pris en compte la suspension de l'affaire publique pour ceux qui avaient auparavant bénéficié de la grâce royale ni trois des concernés, qui ont expressément renoncé à leur pourvoi en cassation», a déclaré Mohamed Aghnaj, membre du comité de défense des détenus du Hirak du Rif. Dans un poste sur sa page Facebook, l'avocat a ainsi exprimé sa «confiance dans l'innocence des détenus des lourdes charges dont ils ont été condamnés». «Des peines qui à mon avis ne sont étayées par aucun moyen de preuve solide», ajoute-t-il. Mohamed Aghnaj a également estimé que «les accusés n'ont pas bénéficié de leur droit à un procès équitable devant une justice indépendante et impartiale», en soulignant que l'affaire a commencé «politiquement et doit se terminer prochainement par une décision politique». Il a ainsi plaidé pour une décision «qui comprend la libération de tous les détenus, la levée des mandats de perquisition et des suivis pour les personnes concernées, et l'ouverture d'un dialogue visant à intégrer cette logique dans le lutte pour la liberté, la dignité et la justice sociale». L'avocat a rappelé à cet égard que «22 des détenus ont bénéficié d'une grâce royale pour le reste de leur peine, 10 ont purgé leur peine, tandis que 4 étaient suivis en détention provisoire». Il a noté que 6 sont actuellement en détention, à savoir Mohamed Jalloul, Samir Ighid, Mohamed El Haki, Zakaria Adahchour, Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik, qui sont actuellement détenus à la prison locale 2 de Tanger.